Le Sénégal a conclu un accord de rachat avec l’héritière de Léopold Sédar Senghor pour acquérir la bibliothèque complète de l’ancien président, après une première suspension des enchères. La séance qui devait se tenir le 16 avril 2024 à Caen a été annulée suite à cet accord.
La vente aux enchères des livres anciens appartenant à l’ancien président a été interrompue mi-avril à la demande de l’État sénégalais, créant une situation d’intense négociation entre les parties concernées. Les pourparlers, qui ont duré près de deux semaines, ont finalement abouti lundi 29 avril. Me Jean Rivola, commissaire-priseur à la maison de ventes Caen Enchères, a confirmé la conclusion de l’accord auprès de nos confrères de Jeune Afrique : “un accord financier entre l’Etat sénégalais et l’héritière de Léopold Sédar Senghor portant sur l’achat de la totalité de la bibliothèque”.
Suite à cette résolution, la vente prévue à Caen n’a pas eu lieu, et aucune date ultérieure n’est prévue pour une nouvelle vente aux enchères. En octobre 2023, une situation similaire s’est produite lorsque le Sénégal a retiré de la vente les pièces de monnaie, les bijoux et la maroquinerie appartenant également à Senghor pour entamer les négociations. Cette fois encore, le Sénégal a préféré sécuriser des biens culturels et historiques liés à un personnage important de son histoire. Solène Lainé, responsable commerciale de Caen Enchères, a évoqué que le montant de la transaction serait dévoilé ultérieurement, tout en soulignant les pertes financières dues à la publicité déjà engagée pour l’événement annulé.
Pierre Goudiaby Atepa a réagi dimanche 28 avril 2024 lors de l’émission ‘Point de Vue’ sur la RTS, critiquant le comportement de celui qui a hérité des affaires personnelles de l’ancien Président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. Il a souligné que si le Sénégal ne décide pas d’acquérir d’un seul coup tout ce qui a appartenu à l’ancien président, le pays risque de se retrouver confronté à d’autres situations d’enchères, où il sera contraint de payer au prix fort ces acquisitions.
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