Le système de détection de drones au pénitencier de Donnacona est un « fiasco »

Le système de détection de drones au pénitencier de Donnacona est un « fiasco »
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Au pénitencier de Donnacona, où sont détenus les criminels les plus dangereux de la province, les livraisons par drones inquiètent les agents correctionnels depuis un certain temps.

« Cela provoque un stress énorme. Toutes les substances illégales qui entrent dans l’établissement font augmenter la violence», témoigne Mike Bolduc, président régional du Syndicat des agents correctionnels fédéraux.

Pour contrer ce fléau, le Service correctionnel du Canada (SCC) a installé un radar pour détecter les drones. Environ 1 million de dollars ont été investis depuis sa mise en œuvre il y a un an et demi. Mais le système serait totalement inefficace.

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Le pénitencier de Donnacona (Archives Le Soleil)

« Cela touche tout : les oiseaux, les chars de patrouille, les gens qui se promènent. Il fait tout sauf pouvoir vraiment cibler un drone», dénonce M. Bolduc.

Lorsque vous l’allumez, c’est un vrai jeu Mario Bros. Vous entendez des sons : « bing, boom, bang, bing ». Ce sont des sons différents pour dire « c’est un passager, c’est la patrouille, c’est le tracteur ». C’est un fiasco.

— Mike Bolduc, président régional d’UCCO-SACC-CSN

Selon le président du syndicat, d’autres systèmes de détection par drones, bien plus performants, ont été installés dans d’autres établissements pénitentiaires. Compte tenu du degré élevé de dangerosité de ses détenus, le pénitencier de Donnacona devrait disposer des meilleurs outils sur le marché, estime-t-il.

Charge de travail accrue

Même s’il aboutissait à quelques saisies, le système ferait plus de mal que de bien. « Oui, il a déjà détecté une baisse d’activité. Mais ça n’en vaut pas la peine. Enlever. Arrêtez de mettre de l’argent là-dedans», demande Mike Bolduc.

Depuis sa mise en place, les employés chargés de surveiller les caméras de surveillance doivent également regarder le radar et trier tout ce qui est détecté.

Cela alourdit considérablement leur charge de travail, dans un contexte où le pénitencier est déjà aux prises avec un manque de personnel. “Le système de drones, c’est bien beau, mais il faut quand même avoir du personnel sur place pour venir les chercher.”

Selon le président du syndicat, des actions plus concrètes doivent être posées par les dirigeants du Service correctionnel du Canada. « Si nous disposions d’une bonne détection des drones et d’un personnel supplémentaire pour effectuer des rondes supplémentaires à l’intérieur afin de surveiller cela, nous aurions plus d’outils pour résoudre le problème. »

Mesures supplémentaires

Rejoint par Le soleil, La direction du Service correctionnel du Canada s’assure que la sécurité de ses établissements est une priorité.

« Le SCC est conscient de la menace en constante évolution posée par les drones et continue de gérer cette menace en utilisant une approche à multiples facettes », ont-ils écrit par courrier électronique.

Jusqu’à présent, le nombre de livraisons par drones n’a pas diminué au pénitencier, reconnaît la direction. Mais elle espère que les efforts récents, notamment le système de détection par drone, entraîneront à l’avenir une augmentation des saisies ou une réduction du nombre d’articles interdits à Donnacona.

Le Service correctionnel du Canada reste ouvert à d’autres solutions. « Nous sommes déterminés à prendre des mesures supplémentaires pour assurer la protection de nos établissements », indiquent les dirigeants.

 
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