nous avons vu le concert d’ouverture du festival New Generation Piano

nous avons vu le concert d’ouverture du festival New Generation Piano
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Osons comparer : les compositeurs sont comme les vêtements. Certaines vous conviennent mieux que d’autres, et c’est une d’élégance que de savoir les choisir. Le vestiaire musical de Jodyline Gallavardin, qui a ouvert mardi 30 avril le festival New Generation Piano, utilise à la fois des morceaux universels – Scriabine, Ravel – et des créations qu’elle a chinées assez loin. Qui avait déjà entendu parler de Liapoounov, Lourié ou Vasks avant qu’elle ne les joue au théâtre La Pergola ?

L’intelligence de la Française qui a ouvert ce festival de rappel de L’Esprit du piano, dédié aux jeunes musiciens, n’est pas d’être partie à la recherche de tubes (comme « La Lettre à Élise » ou « La Trouite ») mais d’avoir construit une programmation. dans lequel les œuvres sont disposées pour former un même parcours, pour développer une même atmosphère. Ce qui relie tous ces compositeurs du XXe siècle et de la fin du XIXe siècle, c’est un langage lié plus ou moins directement à l’impressionnisme, usant d’harmonies colorées et de climats poétiques. C’est aussi un vestige de sensibilité romantique où le tempo n’est pas forcément linéaire et l’intensité sonore peut passer du pianissimo au fortissimo en un rien de temps.

Jodyline Gallavardin aborde cela avec une belle complémentarité entre une main ferme et précise, qui exprime les mélodies de manière très chantante, et une autre (pas toujours la même) qui donne l’impression que l’accompagnement – ​​accords, arpèges – est suspendu. La force de la pianiste réside aussi dans sa capacité à modéliser la matière sonore de chaque note selon le rôle qu’elle lui assigne.

Cadre intimiste

Jusqu’à l’explosion finale représentée par « La Valse » de Maurice Ravel, dans la réduction pour piano qu’elle interprète : une ouverture à peine audible, puis des lignes mélodiques aériennes et un bouillonnement de phrases rythmées faisant fi de la notion de mesure pour finir. Le jeune pianiste a livré tout cela avec intensité mais en gardant un message musical très clair.


Rencontre avec les écoliers à la fin du concert.

BOUILLIE

Et en gardant beaucoup de proximité avec le public, très loin de l’image « élitiste » que l’on continue d’associer à la musique classique. Le cadre intimiste de La Pergola, charmant petit théâtre art déco, le favorise, mais cela tient aussi à la personnalité de Jodyline Gallavardin, qui a commencé par présenter son programme aux spectateurs et est allée à leur rencontre une fois le concert terminé. Plusieurs adolescents lui ont dit qu’ils ne voyaient pas le temps passer. C’est aussi l’impression que nous avons eue.

#Maroc

 
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