« Les institutions continuent de fonctionner, mais se révèlent politiquement impuissantes »

« Les institutions continuent de fonctionner, mais se révèlent politiquement impuissantes »
« Les institutions continuent de fonctionner, mais se révèlent politiquement impuissantes »

“C’est du jamais vu”, a déclaré Pierre Rosanvallon ce jeudi 3 octobre sur France Inter, à propos de la situation politique actuelle en France. Le professeur émérite au Collège de France est l’auteur du livre « Institutions invisibles », publié ce vendredi 4 octobre aux éditions du Seuil. Il constate « un dysfonctionnement de type institutionnel ». Pour lui, « cela montre que suivre la Constitution à la lettre peut conduire à des situations que nous n’avions pas envisagées auparavant. Regardez par exemple dans la Constitution, il n’est pas précisé le délai qui est accordé au président de la République pour nommer un nouveau gouvernement ».

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Pour Pierre Rosanvallon, « Emmanuel Macron a tiré la corde ». Il parle d’une « décomposition » et d’un « échec complet du macronisme ». De son point de vue, la situation politique actuelle montre aussi « la profonde fragilité de nos démocraties. Nos démocraties sont fragiles parce que de l’intérieur elles peuvent être ébranlées.»

Un contexte politique dans lequel le Premier ministre Michel Barnier vient d’être nommé et qui ne devrait sans doute pas être censuré par l’Assemblée nationale vendredi 4 octobre. « Cela montre que les institutions continuent de fonctionner, mais les institutions vont se révéler relativement politiquement impuissant, estime Pierre Rosanvallon. Bien sûr, il existe un Premier ministre, mais quelle est sa capacité à véritablement gouverner ? Ce qui frappe dans la personnalité du Premier ministre, c’est qu’il fait référence au passé et qu’il rappelle toujours qu’il était le plus jeune ministre.»

Pas de déni de démocratie, selon Pierre Rosanvallon

Alors que le Nouveau Front populaire a terminé premier aux élections législatives anticipées de juillet dernier, l’historien estime qu’il n’y a pas eu « de déni démocratique au sens institutionnel car il y avait une liberté de choix pour le président de la République dans une situation où personne n’avait la majorité ». .» En revanche, pour lui, “il y a des expressions de la société qu’il faut écouter”. Et de dire qu’une « période d’exploration a été demandée par le pays », à travers le score NFP.

« Si la société française se porte mieux du point de vue du chômage, la société française aujourd’hui est pleine de questions, elle est pleine de conflits internes, elle est pleine de questions sur son identité », poursuit Pierre de Rosanvallon. Et gouverner, ce n’est pas simplement gérer un seul indicateur statistique, gouverner, c’est faire avancer une société, c’est la pacifier, c’est trouver les moyens de lui donner un sens plus fort et de lui donner une forme. démocratique », pour l’historien, estimant qu’Emmanuel Macron « a échoué » sur ce sujet.

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