Ce mardi matin, au cœur des Halles de Nîmes, la Métropole et la Ville se sont associées pour sensibiliser les commerçants à l’importance du tri des déchets. Une initiative déployée dans un contexte marqué par une inquiétude croissante chez les commerçants, face au désengagement progressif de l’Agglomération et de la Ville en matière de collecte des déchets.
En juin 2023, dans le cadre de son renouvellement de marché, Nîmes Métropole – en charge de la collecte et du traitement des déchets – a cessé de passer par les Halles. C’est alors la Ville de Nîmes qui, s’il a fallu du temps pour trouver une solution, a pris gratuitement le relais. Gestion des déchets qui représente, pour la Commune, un coût important de l’ordre de 37 000 euros par mois.
“Le tri est indispensable aujourd’hui”
« Nous sommes limités par un cadre réglementaire », assure ce mardi matin Franck Proust, président de Nîmes Métropole. Un cadre légal qui nous empêche, poursuit-il, de collecter des déchets qui, ici, ne sont plus considérés comme ménagers mais professionnels. Nous avons travaillé avec les services de la Ville pour accompagner les exposants dans cette transition. Un soutien qui comprend la distribution de sacs de tri. Pour Bernard Angelras, vice-président de Nîmes Métropole chargé de l’Environnement, de la Collecte et du traitement des déchets, « le tri est aujourd’hui indispensable. C’est un sujet qui concerne tout le monde, y compris les stands des Halles, et qui est complètement au cœur des enjeux environnementaux actuels.»
30 tonnes de déchets par mois
Ainsi ce mardi matin, Franck Proust assure vouloir travailler de concert avec Suez et Socri – le groupe propriétaire de la Coupole – afin de mutualiser les coûts. L’objectif, dit-il, « est d’obtenir de notre prestataire une offre acceptable pour nos rayons. Et dans ce sens, je vais demander à Suez de faire un effort.»
Christophe Pio, Bernard Angelras et Franck Proust à la rencontre des exposants ce mardi matin. ©AV
Car, avec une production de 30 tonnes de déchets par mois, le coût par étagère est estimé à environ 500 euros. Un sujet, en fait, fondamentalement économique : « Quand vous êtes chef d’entreprise et que vous payez des taxes sur les ordures ménagères de 200 euros et que, du coup, vous passez à 500 euros, ce sont des charges supplémentaires… Pour nos commerçants, c’est énorme », reconnaît le président de Nîmes Métropole. On comprend donc aisément l’inquiétude des exposants. Et Franck Proust d’ajouter : « Le but aujourd’hui, c’est de faire de la pédagogie. Car ce qui se passe aux Halles est vrai dans toute la ville : plus nous trierons, plus nous serons efficaces au niveau de l’incinérateur.
Réduction de la taxe de collecte des ordures ménagères
Franck Proust rappelle également l’engagement pris par l’Agglo lors du dernier conseil communautaire : réduire la Taxe d’enlèvement des déchets ménagers (TEOM). « Une réduction possible car nous avons bien travaillé – et nous avons reçu une bonne offre de Veolia Environnement concernant l’incinérateur – et le travail entrepris depuis près d’un an commence à porter ses fruits : nous avons réduit nos déchets globaux de 20 % et nous avons augmenté la part de tri.
Lire aussi :
Halles de Nîmes : une programmation riche, festive et gourmande pour les 140 ans du marché couvert
