La justice sénégalaise libère deux opposants au gouvernement

La justice sénégalaise libère deux opposants au gouvernement
La justice sénégalaise libère deux opposants au gouvernement

Le journaliste Cheikh Yérim Seck et l’opposant Bougane Guèye Dany ont été entendus ces derniers jours par les enquêteurs pour avoir contesté les propos tenus la semaine dernière par le Premier ministre Ousmane Sonko qui a qualifié la situation des comptes publics de “catastrophique” et a accusé le gouvernement précédent d’avoir falsifié les chiffres. Tous deux ont été libérés après avoir été placés en garde à vue, ont indiqué à l’AFP leurs avocats respectifs, Baboucar Cissé et Amadou Sall.

Le gouvernement en place depuis avril après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle fait face à la désapprobation croissante de l’opposition et des défenseurs des droits suite à une série de condamnations, de placements en détention ou en garde à vue, de convocations.

Amnesty International et cinq autres organisations de la société civile et de défense des droits humains ont exprimé dans un communiqué leur « profonde préoccupation face aux convocations systématiques d’acteurs politiques et de journalistes, ainsi qu’aux poursuites engagées contre eux pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation. »

Ils disent avoir dénombré depuis avril six cas de personnalités politiques, journalistes et militants poursuivis pour délits d’opinion. Ces cas « rappeler les pratiques répressives que nous avons dénoncées sous les régimes précédents » et que les dirigeants actuels et leurs partisans ont souffert, disent-ils.

Des centaines de personnes ont été emprisonnées au cours de trois années de manifestations entre 2021 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. L’actuel président et Premier ministre ont eux-mêmes été détenus pendant plusieurs mois. Ils ont juré de mettre fin à l’exploitation de la justice. La récente succession d’accusations “ne convient pas du tout” avec cet engagement, affirment les ONG.

La coalition d’opposition Takku Wallu Senegaal, autour de l’ancien parti présidentiel, a accusé les autorités de tenter de « museler l’opposition et la presse » et de « transformer notre système démocratique en un système autoritaire ». Des élections législatives anticipées sont prévues le 17 novembre au Sénégal.

Le gouvernement sénégalais n’avait pas répondu aux sollicitations jeudi en fin d’après-midi. Le système judiciaire a également commencé à tenir les responsables de l’ancien régime pour responsables de leur gestion.

 
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