Dakar, 30 avril (APS) – La présidente de l’association des jeunes professionnels de l’eau, Dr Fatima Sall, a plaidé, mardi, pour une gestion durable du précieux liquide.
“Nous sensibilisons les populations contre l’usage abusif de l’eau et plaidons pour que son usage soit durable, bien au-delà du simple usage pour satisfaire un besoin”, a-t-elle déclaré. dit.
Dr Fatima Sall est intervenue lors d’un panel axé sur le thème : « l’eau, un trésor collectif », organisé dans le cadre du 6ème édition du festival du film de femmes africaines.
Elle a invité les pouvoirs publics à repenser les politiques en matière de tarification de l’eau, pour résoudre le problème de l’accès, « notamment dans les zones rurales ».
« Il existe d’énormes disparités et inégalités au Sénégal en matière d’accès à l’eau », a-t-elle relevé, soulignant la nécessité de réfléchir sur la gouvernance de l’eau et la représentation des femmes dans ce secteur. .
Le directeur de l’École doctorale Eau, qualité et usages de l’eau de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le professeur Awa Niang Fall, a souligné que la marchandisation de l’eau fait que certaines populations défavorisées doivent lutter pour faire face aux coûts d’accès. eux.
Selon elle, l’accès à l’eau dans certains secteurs ne devrait pas nécessiter une répercussion des prix sur les populations, mais plutôt une régulation basée sur le revenu des ménages.
« Il s’agit ici non plus de calculer le prix de l’eau en fonction de la taille des ménages, mais plutôt de prendre en compte le niveau de revenus des personnes raccordées au réseau. Ce serait beaucoup plus juste», a-t-elle expliqué.
De son côté, la directrice de l’hydraulique et responsable du programme d’accès à l’eau potable (PAEP), Ndèye Abibatou Lô, s’est félicitée des bons résultats enregistrés par le Sénégal en matière d’accès à l’eau potable, « malgré les disparités » entre zones rurales et urbaines. .
« En résolvant la qualité de l’eau, nous résolvons également la quantité. Il faut toujours rechercher des solutions optimales pour résoudre les problèmes liés à l’accessibilité à l’eau d’une région à une autre », a-t-elle recommandé.
Co-organisatrice du festival, Lieke Berghauser Pont a rappelé que dans un avenir proche, la moitié de la population mondiale aura des problèmes d’accès à l’eau.
« Il existe un lien très fort entre la crise de l’eau et la guerre, c’est pourquoi nous avons trouvé important de parler de ce thème », a-t-elle soutenu.
Lancé le 26 avril, le festival axé sur l’urgence climatique et la paix se terminera le 4 mai.
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