Nous l’avons quitté à l’aube des grands froids de 2023 avec un album qui nous a tenu chaud durant tous ces mois glacials en tout genre. Après une chanson d’un album hommage en 2009, huit titres d’un mini-album personnel en 2013 (« Boris, fais-moi mal »),…
Nous l’avons quitté à l’aube des grands froids de 2023 avec un album qui nous a tenu chaud durant tous ces mois glacials en tout genre. Après une chanson d’un album hommage en 2009, huit titres d’un mini-album personnel en 2013 (« Boris, fais-moi mal »), Carmen Maria Vega a livré, dans un registre music-hall soigné, 14 morceaux de Boris Vian portés par sa voix puissante et chaleureuse, son peps pas comme les autres. Quinze ans que le brun épicé, qui ne compte certes pas parmi les prunes, est une comète luxuriante du ciel artistique francophone.
Trois albums au compteur pour cette Liza Minelli d’ici, éructant sa féminité face aux blaireaux, caressant son romantisme pour réchauffer les cœurs glacés. Derrière elle, les notes sonnent rock ou goalante, ballade ou embardées funky. On a vu La Vega en Mistinguett, en interprète de Bowie dans une tournée collective internationale, en bonhomme dans « Garçons », un délicieux spectacle où avec Zaza Fournier et Cléa Vincent, elle questionnait le genre autour du répertoire de Jacques Canetti.
Carmen Maria Vega revient sur scène en duo.
Chloé Jafé
En duo
La luxuriante femme née au Guatemala il y a près de quarante ans bouleverse également en souriant dans « Le chant de la chèvre », une enquête autobiographique sur ses origines de l’Amérique centrale jusqu’en Belgique, découvrant qu’elle faisait l’objet d’un trafic d’enfants. La Carmen aux multiples vies revient sur le devant de la scène ce printemps pour un show en duo, flanqué de l’étonnant Antoine Rault, bassiste, guitariste, arrangeur et magicien des machines.
Il joue presque tout, elle chante sur un rythme fou. Rock, électro, chanson : après une tournée « Ultra Vega » en 2016, un troisième album « Santa Maria » en 2017, la voici en « Carmen Ultra » dans ce spectacle où satin, cuir et velours se livrent à une virée érotique et riante , portez les drapeaux d’un féminisme conquérant. « Je visite mon répertoire mais je vais aussi proposer de nouvelles pièces », nous confie-t-elle. Hâte.
Vendredi 3 mai (20h30) à Bordeaux, Blonde Vénus. Prix : 12 euros.
#Maroc
