à Grenoble, Raphaël Glucksmann veut confirmer sa dynamique

à Grenoble, Raphaël Glucksmann veut confirmer sa dynamique
à Grenoble, Raphaël Glucksmann veut confirmer sa dynamique

A six semaines des élections européennes, la tête de liste du PS et de Place publique, Raphaël Glucksmann, était en réunion ce lundi 29 avril, à Grenoble. En embuscade derrière la candidate de la majorité Valérie Hayer dans les sondages, l’essayiste a voulu se positionner comme la troisième force de ces élections.

Quelques blagues, des sourires et un accueil chaleureux au milieu du jardin de la ville grenobloise. La tête de liste du PS et Place publique, Raphaël Glucksmann, a reçu un accueil chaleureux dans la capitale des Alpes, ce lundi 29 avril au soir, à un peu plus d’un mois des élections européennes des 8 et 9 juin.

Lors d’un long discours prononcé devant plusieurs centaines de personnes rassemblées sous un chapiteau, Raphaël Glucksmann a rappelé sa volonté de « transformation écologique » et de préserver une industrie française respectueuse “droits humains”.

« Nous exigeons la fin de l’ère du libre-échange généralisé, l’instauration d’un protectionnisme écologique aux frontières de l’Union européenne. Nous exigeons que les commandes publiques soient réservées à la production européenne. Il s’agit d’une loi « européenne ». Les Américains le font, tout le monde le fait. Pourquoi sommes-nous les derniers à ne pas le faire ?il a annoncé.

Sa visite à Grenoble est donc, selon lui, symbolique au vu de son discours : « Grenoble c’est l’innovation, c’est l’industrie, la transition écologique. Nous sommes convaincus que nous pouvons multiplier Grenoble pour un projet européen »a expliqué le candidat, après une visite de l’industrie Ferropem en Savoie.

Derrière ces annonces, la dynamique de la tête de liste PS se confirme dans les intentions de vote et l’écart se réduit avec la candidate Renaissance Valérie Hayer, même si l’essayiste se garde de tout triomphalisme.

« Nous savons tous qu’il n’y a pas seulement deux options, mais trois options majeures lors de cette élection. Il y a l’extrême droite : le retrait, la déconstruction de l’Europe, le triomphe de la haine, la soumission à Vladimir Poutine, et le risque de cette vague qui peut submerger notre démocratie. Il y a l’option de la continuité, du statu quo dans l’injustice et la faiblesse, l’option des communicateurs, l’option. de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron Et il y a une autre option dans cette élection, celle du pouvoir juste, de la solidarité, de la quête de l’égalité et de la transformation écologique, c’est nous.», a-t-il évoqué lors de son discours, sans évoquer ses poursuivants Manon Aubry (LFI), François-Xavier Bellamy (LR) et Marie Toussaint (Les Écologues).

A six semaines du scrutin, avec 14% d’intentions de vote (+2,5 points en un mois), la liste de Raphaël Glucksmann se rapproche de celle de la majorité présidentielle menée par Valérie Hayer, à 17% (-1), selon un Cevipof- Étude Ipsos-Institut Montaigne-Fondation Jean-Jaurès pour le Monde publiée lundi 29 avril, et portant sur 10 651 personnes. Tant les socialistes que les macronistes restent largement derrière le Rassemblement national de Jordan Bardella, crédité de 32% des intentions de vote par Ipsos.

Avec un score proche de celui de Valérie Hayer compte tenu des marges d’erreur des sondages, Raphaël Glucksmann peut en théorie nourrir l’espoir d’un croisement des courbes entre les deux listes. “Je n’aurais pas dit ça il y a un mois.”mais « n’est plus impossible »estime Gilles Finchelstein, secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès.

Pour le candidat, le terme reste tabou. “Ce n’est jamais nous qui déployons cette histoire d’intersection de courbes, je ne veux pas qu’on produise cette histoire”, expliquait-il la veille, en marge de son meeting à Strasbourg. L’eurodéputé, devenu la cible de l’extrême droite, de la macronie, et même de ses concurrents de gauche, dit savoir “Très bien” ce que cela pourrait provoquer si au soir du 9 juin, il ne dépassait pas Valérie Hayer.

“On va dire que c’est décevant, on va parler d’échec”, même si on fait 12%, ce qui veut dire qu’on aura quand même doublé notre score de 2019 (6,19%), rappelle-t-il. S’il admet “Bien sûr” en regardant les sondages, il essaie de relativiser : “Si nous perdons deux points, ce n’est pas la fin du monde, si nous gagnons deux points, ce n’est pas l’Everest.”

 
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