à Vienne, appel à réglementer les « robots tueurs »

à Vienne, appel à réglementer les « robots tueurs »
à Vienne, appel à réglementer les « robots tueurs »

Un appel à réglementer les armes létales autonomes, également surnommées « robots tueurs », a été lancé mardi soir à Vienne, à l’issue d’une conférence internationale sur le sujet soulignant « l’urgence » face à des efforts diplomatiques infructueux.

“C’est le +moment Oppenheimer+ de notre génération”, souligne le document final transmis à l’AFP, en référence au physicien Robert Oppenheimer qui a fait entrer la planète dans l’ère nucléaire et dont le parcours a été retracé par un film aux sept Oscars. .

De l’invasion russe de l’Ukraine aux crises au Moyen-Orient, « les tensions géopolitiques menacent de conduire une avancée scientifique majeure », l’intelligence artificielle (IA), « sur une voie très dangereuse ».

Robots, drones, torpilles… toutes sortes d’armes pourraient être transformées en systèmes autonomes, régis par des algorithmes d’IA.

Dans le domaine des équipements militaires, les experts estiment que l’IA constituera la troisième grande révolution, après l’invention de la poudre à canon et de la bombe atomique.

L’événement a réuni lundi et mardi un millier de participants venus de plus de 140 pays, parmi lesquels des dirigeants politiques, des experts et des représentants d’ONG et de la société civile.

Avant que « la fenêtre ne se ferme », « nous avons la responsabilité d’agir et de mettre en place les règles nécessaires pour protéger l’humanité », insiste la déclaration, qui va désormais être transmise au secrétaire général de l’ONU. « Le contrôle humain doit prévaloir dans le recours à la force. »

La veille, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, avait déploré le blocage diplomatique sur le sujet.

“La technologie s’accélère à une vitesse fulgurante et la politique est à la traîne”, a-t-il prévenu, appelant “de toute urgence” à répondre “aux questions juridiques, éthiques et de sécurité fondamentales” que pose ce phénomène.

« Comment donner aux machines le droit à la vie et à la mort ? Comment gérer les algorithmes sujets aux erreurs et aux biais ? Comment empêcher que la technologie ne tombe entre les mains des terroristes ? a résumé le ministre.

L’Autriche, pays neutre soucieux de promouvoir le désarmement dans les enceintes internationales, était à l’initiative de la « première résolution » sur le sujet proposée à l’ONU en 2023.

Mais les discussions en vue d’un texte contraignant se heurtent aux réticences de plusieurs Etats, de la Russie aux Etats-Unis.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV en Nouvelle-Calédonie, six jours d’émeutes et autant de morts
NEXT Un navigateur assisté au large de la pointe de Réville (Manche)