vous aussi pouvez participer à sa reconstruction en parrainant une de ses pierres

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A l’intérieur de la basilique cathédrale Saint-Denis, outils, panneaux et dalles OSB restaurés et prêts à être posés sont disséminés sous les voûtes d’ogives vieilles de 900 ans… et la lumière blanche des éclairages de chantier.

Une porte au fond de la pièce empruntée, un escalier à vis monté – et au passage, un échafaudage dans les marches en pierre enjambées – vous arrivez sur une terrasse à 25 mètres où, d’ici la fin de l’année, les Ouvriers commenceront à reconstruire, sur la vieille dame centenaire, la flèche qu’elle a perdue il y a 170 ans.

Après les fouilles réalisées dans le bâtiment par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et la consolidation de son massif ouest, le projet de reconstruction de la tour nord et de la flèche haute de 90 mètres franchira ainsi une nouvelle étape à l’automne.

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Déjà financé en quasi-totalité par les pouvoirs publics et des partenaires privés, il manque entre 3,5 et 5 millions d’euros pour réussir le lancement notamment du musée interactif qui permettra dès le printemps 2025 à tous les publics de visiter le projet porté par l’association Follow the Arrow. .

Pourtant, cette dernière vient d’annoncer une campagne inédite le 29 avril 2024. En partenariat avec la Fondation du Patrimoine, elle a lancé une vaste collection populaire : « depuis les premières fondations du clocher jusqu’aux fleurons couronnant les pinacles, jusqu’à un clocher entier ou une gargouille », chaque participant peut parrainer, parmi les 15 000 pierres, celle de son choix. Pour entre 15 et 3 000 euros, il acquerra son « jumeau » numérique, dont il pourra suivre le parcours grâce à un certificat d’authentification.

Basilique-cathédrale Saint-Denis : l’histoire d’un monument tronqué

La basilique cathédrale de Saint-Denis est un monument historique majeur puisque lieu de sépulture des souverains de France – 43 rois, 32 reines et une dizaine de serviteurs de la monarchie entre 639 et le XIXème siècle. Son histoire remonte au VIIe siècle, lorsque Dagobert fonda l’abbaye à la périphérie nord de Paris, sur le tombeau du premier évêque de la ville, Denis de Paris ou « Saint Denis », envoyé par le pape quatre siècles plus tôt pour évangéliser la Gaule.

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L’église abbatiale carolingienne fut agrandie et modifiée à plusieurs reprises au fil des siècles, mais c’est au XIIe siècle que l’abbé Suger initia un vaste projet de reconstruction dans le style gothique, utilisant des innovations architecturales remarquables comme des arcs-boutants et des vitraux. La tour nord médiévale et la flèche, achevées au début du XIIIe siècle, étaient des structures remarquables, dominant le bâtiment à 86 mètres de haut.

Mais affaiblies par la foudre et les tornades, menaçant de s’effondrer, elles furent démontées en urgence pierre par pierre en 1846 par l’architecte François Debret. L’un de ses détracteurs, Eugène Viollet-le-Duc, l’accuse cependant d’erreurs techniques et prend sa place.

Plutôt que de reconstruire la flèche à l’identique, sur une façade qu’il juge désormais déformée, il propose de la remplacer par deux flèches symétriques. Le projet fut finalement abandonné, tout comme le remontage de la tour. La basilique cathédrale de Saint-Denis est depuis restée amputée.

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La reconstruction de la flèche, un « projet historique sans précédent »

En revanche, les travaux menés par François Debret étaient accompagnés d’enquêtes et de documents iconographiques incroyablement complets – et même d’une photographie de 1847 prise avant sa démolition complète – soigneusement conservés dans les archives. Ils permettent ainsi, outre sa reproduction 3D, « une première sur un projet patrimonial de cette ampleur »de reconstruire une flèche imitant strictement celle qui fut démantelée il y a 170 ans.

C’est un projet sans équivalent en France. – Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques.

Selon le spécialiste, les savoir-faire à l’origine – les techniques de taille des pierres ou de fabrication de vitraux, pour ne citer qu’eux – ont pourtant disparu depuis le Moyen Âge, et doivent aujourd’hui être réinventés. Depuis trente ans dans la forêt de Guédelon (département de l’Yonne), se déroule un chantier très particulier : un château fort y est construit par une quarantaine d’ouvriers utilisant des techniques de construction et des matériaux anciens, remis au goût du jour.

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De la même manière, les 15 228 pierres de l’ouvrage de Saint-Denis, provenant de plusieurs carrières de l’Oise, seront taillées selon une méthode « dans le respect de l’approche traditionnelle privilégiant la taille manuelle »tout en s’appuyant sur les moyens technologiques actuels.

Observez les artisans au travail

Et tout comme sur le chantier médiéval de Guédelon, des milliers de visiteurs pourront bientôt observer chaque jour les 130 artisans – et leurs dizaines d’apprentis en formation – en train de reconstruire la tour nord et la flèche de la basilique cathédrale, à travers un chantier visitable. . et un cours de médiation numérique. Ils auront notamment accès aux blocs d’origine du bâtiment, inutilisables pour le remontage car fragilisés par l’exposition à la pluie et au gel.

Ceux qui formeront nouvellement la structure, que l’association Follow the Arrow et la Fondation du Patrimoine proposent de parrainer à partir de 15 euros, seront tous accompagnés d’un certificat d’authenticité numérique, infalsifiable et non duplicable (à l’image d’un NFT).

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L’opportunité, pour les donateurs, “pour inscrire leurs noms dans l’histoire de la basilique”indique lors d’une conférence de presse Guillaume Poitrinal, président de la Fondation du patrimoine… Et, une fois le site accessible au printemps 2025, d’être potentiellement témoin de la taille du « poulain » choisi et suivi jusqu’à son installation. « Plus nous aurons d’argent, plus nous pourrons tailler de pierres sur place, ce qui nous permettra de multiplier les activités pédagogiques »ajoute Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis.

Le chantier de remontage, qui doit démarrer à la fin de l’année, devrait durer cinq ans. Elle fait suite à de précédentes restaurations réalisées sur le bâtiment historique ces dernières années : celle en 2021 de la Rose Sud, la même ayant servi de modèle à celle de Notre-Dame de Paris ; qu’en 2015 de la façade… La basilique cathédrale sera donc (presque) « toute neuve » pour accueillir, les 25 et 26 juillet 2024 (jour du lancement des Jeux de la XXXIIIe Olympiade), la flamme olympique.

 
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