une pétition dénonçant le décret anti-mendicité rassemble des milliers de signatures

une pétition dénonçant le décret anti-mendicité rassemble des milliers de signatures
une pétition dénonçant le décret anti-mendicité rassemble des milliers de signatures

Le décret anti-mendicité est sur le point d’entrer en vigueur dans le centre-ville d’Amiens. A partir de ce mercredi et jusqu’au 31 août, du mardi au samedi, il sera désormais interdit de mendier dans de nombreuses rues du centre-ville entre 8 heures et 20 heures. Les voix des opposants à la mesure se font entendre. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a annoncé vendredi 26 avril à France Bleu Picardie qu’elle allait faire appel du texte. Une pétition a également été lancée par l’association des Maraudes Citoyennes Amiénoises, rassemblant plusieurs milliers de signatures.

Ce mardi après-midi, la pétition comptait plus de 4 500 signataires pour réclamer «la suppression du décret anti-mendicité à Amiens ». Un texte publié par Adeline Lefebvre, membre des maraudes et elle-même qui a passé trois ans dans la rue. “Ayant moi-même vécu dans la rue, la chaîne est le seul moyen de gagner un revenu et d’avoir des contacts avec les gens. souligne-t-elle, auprès de France Bleu Picardie. “C’est avant tout le contact humain, pouvoir parler« .

Les Maraudes Citoyennes Amiénoises présentes ce mercredi au village associatif du parc de La Hotoie

Pour le bénévole des Maraudes Citoyennes Amiénoises, c’est pour la mairie “cacher la pauvreté, parce qu’il va y avoir des Jeux Olympiques, elle peut dire qu’il n’y a pas de pauvres”. La maire d’Amiens, Brigitte Fouré, avait de son côté justifié cet arrêté par l’agressivité de certains sans-abri et les demandes répétées de certains commerçants. C’est ce qui m’énerve : dire que les SDF sont agressifs, sont alcooliques. Un jour, nous pourrions tous nous retrouver à la rue. C’est difficile de gravir les échelons, mais on peut redescendre très vite. poursuit Adeline Lefebre.

Les Maraudes Citoyennes Amiénoises seront présentes ce mercredi au village associatif, Parc de la Hotoie, après la manifestation du 1er mai. Les référés contre le décret, intentés par les associations LDH, Maraudes Citoyennes et SolAm, le marché solidaire, seront étudiés le 13 mai par le tribunal administratif. Du côté de la mairie d’Amiens, personne n’était disponible en début de semaine pour répondre aux questions de France Bleu Picardie.

#Français

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV l’équivalent d’un an de pluie est tombé en l’espace de six mois
NEXT les armoiries sur le maillot suisse, affaire pendante