La mobilisation s’étend en région. Après le blocage du campus parisien de Sciences Po, vendredi dernier et l’occupation de la Sorbonne hier dans l’après-midi, des étudiants pro-palestiniens ont barré l’accès des IEP de Rennes, Strasbourg et Saint-Germain-en- Laye ce mardi 30 avril. Les campus délocalisés de Sciences Po Paris à Menton et de Sciences Po Lyon à Saint-Étienne ont également été bloqués.
Sur les réseaux sociaux, les mêmes images et slogans sont repris par les manifestants. https://twitter.com/GuillaumeKrempp/status/1785182046450524357, où une quarantaine d’étudiants sont mobilisés d’après les informations de la rue 89, des drapeaux palestiniens recouvrent la façade de l’École. Des banderoles sur lesquelles on peut lire: «Génocide en Israël Sciences Po Complice», recouvre une partie des murs. L’entrée de L’IEP est bloquée par des poubelles et des barrières de chantiers. Le député de la France insoumise, https://twitter.com/es_jeunes/status/1785229021678010699 s’est rendu sur place pour soutenir les militants.
À Sciences Po Rennes, des chaises ont été empilées devant les grilles. Là aussi des drapeaux palestiniens et une banderole «Sciences Po Rennes soutient la Palestine.» https://twitter.com/Erellux_/status/1785225287594045599une jeune femme déclare que les étudiants «ont voté le blocage de l’IEP en soutien au peuple palestinien et en soutien à tous les étudiants mobilisés, aux États-Unis, à Sciences Po Paris etc.»
Sciences Po Paris reste très mobilisé en région
Du côté des campus délocalisés de Sciences Po Paris, on s’inspire également des mobilisations de la semaine dernière. À Menton, quelques dizaines d’étudiants https://twitter.com/realmarcel1/status/1784988842795188287/video/1 devant l’IEP. Les jeunes tapaient dans les mains en répétant : «Pour l’honneur de la Palestine et pour ceux qu’on nous assassine, on est là.» Comme sur le campus de Paris et à Columbia aux États-Unis, des tentes ont été montées à la hâte pour établir un campement dans l’établissement. Suite à cette mobilisation, qui avait commencé dès lundi soir, l’ensemble des étudiants ont été informés par mail de la fermeture du campus. Pour justifier cette décision, l’école invoque des raisons de sécurité». À une semaine d’une série d’examen, elle ajoute que «Tous les cours se dérouleront en visioconférence sur Zoom.»
Selon l’AFP, une quinzaine d’étudiants se sont également rassemblés dans la cour de l’antenne de Sciences Po Paris à Dijon, en brandissant un drapeau palestinien. Ils se sont dispersés peu avant 13H00 après avoir respecté une minute de silence. D’après https://twitter.com/droiteuniv/status/1784151419429216376, enfin les campus de Poitiers et de Reims avaient également été occupés samedi.
À Sciences Po Saint-Germain en Laye, une occupation a commencé dès 7H30 dans un amphithéâtre. Ce blocage intervient une semaine après la conférence de la militante propalestinienne et candidate de La France insoumise aux élections européennes Rima Hassan dans l’IEP.
La police est intervenue à Saint-Étienne
Le campus de Sciences Po Lyon à Saint-Étienne était également bloqué ce matin. Mais dhttps://twitter.com/RoigEliott/status/1785229408355209543un étudiant de l’IEP, la police était sur place peu après 10h30. « Soutien aux étudiant.es mobilisé.es sur le Campus de Saint Étienne. Ils se font actuellement déloger par les FDO [forces de l’ordre NDLR.]comme à la Sorbonne et à Sciences Po Paris »a indiqué https://twitter.com/RoigEliott/status/1785229408355209543. Selon les informations du journal Progrès La trentaine d’étudiants impliqués ont été évacués dans le calme en fin de matinée.
De nombreux appels à la mobilisation
Sur X, les syndicats étudiants de gauche saluent le blocage « Pour la paix et un cessez-le-feu immédiat et permanent, les étudiants se mobilisent »a https://twitter.com/unionetudiante_/status/1785215551721136282, un organisme proche de la France Insoumise. Suite à l’intervention de la police devant Sciences Po Paris vendredi dernier, l’Unef a de son côté appelé les jeunes à saisir les lieux d’études sous toutes les formes qu’il estime légitimes. Le comité Palestine inter Sciences po, qui entend représenter les IEP dans ce combat, s’est exprimé sur Instagram le 26 avril. “Toutes les universités de France à se mobiliser pour dénoncer le génocide en cours à Gaza.”
D’autres occupations pourraient débuter cette semaine. Ainsi, un rassemblement est organisé dans la cour de l’IEP de Toulouse ce mardi 30 avril à 17 heures, à l’appel de plusieurs associations. Tandis que le comité girondin « Sciences palestiniennes » appelle les syndicats et les étudiants à se rassembler à l’IEP de Bordeaux à 18 heures pour « un atelier de signalétique suivi d’une action. »
