L’abondance du homard pourrait-elle offrir plus de travail aux pêcheurs ? – .

La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, qui détient trois des quatre permis exploratoires au homard accordés dans le secteur de la Matanie et de la Haute-Gaspésie, est optimiste quant à l’obtention des permis de pêche commerciale en 2025, alors que la saison de pêche au homard s’est ouverte samedi.

À mesure que les eaux se réchauffent, les homards s’enfoncent de plus en plus dans l’estuaire du Saint-Laurent et la biomasse croît rapidement. Ils ont désormais élu domicile dans des régions où ils étaient normalement quasi absents, notamment face à la Matanie et à la Haute-Gaspésie.

Dans une fiche technique qui fait état du prix du homard depuis 2000, l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) indique que les débarquements de homard devraient continuer d’augmenter. L’Institut juge que de nouvelles pêches commerciales pourraient bientôt voir le jour au Bas-Saint-Laurent, dans le nord de la Gaspésie ainsi que sur la Côte-Nord.

La zone 19A s’étend approximativement de Montmagny à L’Anse-à-Mercier, selon le site MPO.

L’un des auteurs de la note, le chercheur Gabriel Bourgault-Faucher, est d’avis que l’abondance du homard est un levier qu’il faudrait utiliser pour l’avenir des pêches, notamment au Bas-Saint-Laurent ou en Haute-Gaspésie, où c’est particulièrement difficile avec le déclin de la crevette et du turbot.

C’est une bonne nouvelle au milieu d’autres nouvelles moins encourageantes.

Une citation de Gabriel Bourgault-Faucher, chercheur à l’IREC

Gabriel Bourgault-Faucher est chercheur à l’IRÉC et membre du collectif Mange ton Saint-Laurent. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

Le directeur des pêches commerciales de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Guy Pascal Weiner, fait la même lecture. Je pense que l’industrie du homard va se développer au Québec. Délivrance des permis [commerciaux] pour certains secteurs est imminentprécise-t-il.

M. Weiner espère également que le MPO transforme les trois permis exploratoires détenus par la Première Nation en permis commerciaux pour la saison de pêche 2025.

Je crois que tous les efforts auront été faits et les chiffres analysés, justifiant ainsi le passage de nos trois permis au stade commercial.il ajoute. Ne pas l’obtenir l’année prochaine ne fait que retarder certains investissements, mais cela ne devrait pas s’éterniser trop longtemps.

Tant que nous n’avons pas de licence commerciale entre nos mains, nous n’avons rien.

Une citation de Guy Pascal Weiner, directeur des pêches commerciales de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk
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Guy Pascal Weiner est directeur des pêches commerciales de la Première Nation Wolastoqiyik. (Photo d’archives)

Photo : Avec l’aimable autorisation de Guy-Pascal Weiner

Par ailleurs, le MPO tente d’approfondir ses connaissances sur la pêche au homard dans la zone de pêche 18, qui s’étend de Tadoussac à Natashquan, sur la Côte-Nord. Le ministère prévoit de distribuer des permis de pêche exploratoire pour la saison 2024, qui documenteront la capacité du stock à soutenir potentiellement la pêche commerciale.

Augmentation des débarquements au fil des années

D’après l’analyse deJ’ENREGISTREles quantités de homard débarquées sont passées de 3 711 à 13 777 tonnes de 2009 à 2023. Dans le même temps, la valeur de cette pêcherie a augmenté de 45,2 à 224,7 millions de dollars, prouvant ainsi le droit des Premières Nations de la Basse-Nation. -Saint-Laurent pour avoir ce crustacé en ligne de mire.

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Il n’est pas étonnant de constater que le homard américain constitue aujourd’hui la pêche la plus lucrative du Québec maritime, après avoir récemment détrôné le crabe des neiges.note Gabriel Bourgault-Faucher.

C’est une ressource sur laquelle nous pouvons désormais compter et faire confiance, ajoute Guy Pascal Weiner. En 2018, les débarquements ont été plutôt maigres et les opérations déficitaires, rappelle le directeur des pêches commerciales de la Première Nation.

La ressource ne subit pas les aléas du marché comme les autres poissons, selon lui. Ceci justifie le développement de projets de développement économique autour de cette ressource.

M. Weiner soutient que le MPO pourrait distribuer davantage de permis de pêche au homard dans la zone 19A.Il y a de la place pour d’autres personnes, mais il faut procéder avec prudence lors de la délivrance des permis commerciaux. Alors que le ministère est encore en train d’évaluer la productivité de l’espèce, il faut être cohérent à cet égard.il prévient.

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La pêche au homard a rapporté 76 millions de dollars en Gaspésie en 2022. (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

Le chercheur de l’Institut estime également que l’industrie ne devrait pas se spécialiser à l’excès autour de la pêche au homard. Il faudrait plutôt, précise-t-il, utiliser ce levier financier pour ouvrir d’autres pêcheries d’espèces sous-exploitées ou peu connues afin d’éviter de mauvaises surprises.

Nous ne devons pas nous concentrer aveuglément sur le homard et ne plus voir le potentiel des autres espèces, ce qui n’a pas été fait historiquement dans l’industrie de la pêche et qui peut pourtant être une avenue pour améliorer la résilience de cette industrie à l’avenir.mentionne Gabriel Bourgault-Faucher.

Cependant, les prix sont volatils

Toujours selon la fiche de l’Institut de recherche en économie contemporaine, le prix moyen au débarquement du homard en 2023 s’élevait à 16,31 dollars le kilogramme. Elle est légèrement inférieure à la moyenne observée au cours des deux dernières décennies.

De 2000 à 2022, notent les chercheurs, le prix moyen au débarquement, ajusté à l’inflation, était de 16,39 dollars le kilogramme.

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Selon’J’ENREGISTRE, le prix au fil des années révèle encore sa volatilité. Les prix annuels moyens varient de plus ou moins 3,15 $ d’une année à l’autre. La variation, estime M. Bourgault-Faucher, pose un risque pour la rentabilité de la pêche commerciale compte tenu de ses faibles marges bénéficiaires.

D’une année sur l’autre, c’est parfois drastiqueil a dit. Cela peut carrément compromettre la rentabilité d’une saison de pêche, et conséquemment. Les pêcheurs ne parviennent parfois plus à gagner de l’argent en vendant leur homard à ces prix.

Par exemple, en pleine pandémie, le prix moyen au débarquement a chuté à 12,38 dollars le kilogramme. Pour les homardiers, ce prix atteignait à peine le seuil de rentabilité. L’année suivante fut cependant lucrative puisque le prix offert atteignit 19,98 $ le kilogramme, un record dans l’histoire récente de cette pêcherie.

Le chercheur explique que la situation de l’économie mondiale et les quantités globales de homard pêchées dans les régions de l’Atlantique Nord sont à l’origine des baisses ou des hausses des prix.

Globalement, les prix offerts aux pêcheurs étaient plus attractifs au début des années 2000, mais les pêcheurs arrivaient au quai avec de plus petites quantités de homards, diminuant ainsi la valeur relative.

Désormais, la valeur des débarquements a considérablement augmenté, souligne M. Bourgault-Faucher. Cette activité génère désormais plus de valeur économique, même si le prix payé aux pêcheurs diminue. L’augmentation des quantités de homard débarquées a été bénéfique ces dernières années pour ceux qui prennent la mer.

Les premiers débarquements ont également eu lieu dimanche en Gaspésie. Le homard est vendu dans les poissonneries à 8,50 $ la livre pour le homard vivant et à 11 $ la livre pour le homard cuit.

 
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