l’essentiel
L’économie de montagne génère la production de vêtements adaptés. Christine Gil et sa petite entreprise, Couette-Maxime, s’inscrivent dans cette démarche à Quérigut.
A la frontière de l’Ariège et de l’Aude, le petit village de Quérigut compte 138 habitants. Surtout connue des Carcassonnais et généralement des Audois qui la traversent pour se rendre dans les stations pyrénéennes des Angles ou de Font-Romeu, cette commune isolée abrite un artisan dont le savoir-faire a traversé les frontières. Christine Gil est à la tête de Couette-Maxime. Cette couturière a d’abord travaillé à domicile pour une entreprise réputée pour les vêtements de haute montagne, qui a externalisé sa production à la fin des années 2000. Elle fut l’une des dernières à être licenciée mais, plutôt que de languir, la Quérigutoise décide de s’installer à son compte.
Le duvet ne passe pas
Dans sa maison au cœur du village, elle a créé sa petite boutique au rez-de-chaussée et le maire lui a donné un local dans l’ancienne école où elle a installé son atelier. A nos débuts, notre couturière se limitait à réaliser des couettes de différentes tailles puis, au fil du temps, elle a élargi sa collection en y ajoutant des couettes, des oreillers, des traversins, mais aussi des doudounes avec ou sans manches de toutes les couleurs, des gilets et des gigoteuses colorées également. . Tous ces articles sont fabriqués à partir de tissus premium 100% coton du nord de la France, tissés de manière à ce que le duvet ne passe pas. Le garnissage est en duvet d’oie provenant d’Objat, en Corrèze, où le contrôle qualité est également une priorité.
Doudounes pour astrophysiciens
Pour les couettes, notre Ariégeoise coud un système de cloisons micro-aérées qui permet une répartition régulière du duvet. Couette-Maxime existe maintenant depuis 17 ans et le bouche à oreille a fait son œuvre. D’Occitanie et d’ailleurs, des Parisiens en vacances et même autrefois des Argentins ou des Britanniques passaient des commandes. Grâce à cette réputation, les astrophysiciens scrutant les étoiles se sont glissés dans de grosses doudounes.
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Si le magasin sert avant tout d’exposition – les clients peuvent essayer –, la couturière travaille principalement sur commande. Ayant désormais atteint un âge raisonnable pour aspirer à la retraite, Christine Gil avoue avoir un peu ralenti mais ne compte pas s’arrêter : « Je n’expose plus dans les salons, les foires, je ne fais plus de publicité. Je reste à l’atelier et les commandes me suffisent », explique-t-elle. De temps en temps, de passage à Quérigut, arrêtez-vous un instant à la boutique. Christine Gil vous accueillera et vous recommandera un nid douillet pour des nuits fraîches.
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