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le camp Notre-Dame revient en force

Le campement de sans-abri démantelé pendant la pandémie le long de la rue Notre-Dame Est revient avec une ampleur sans précédent et des montagnes de déchets, au grand désarroi des voisins, qui pressent les autorités d’agir.

«Ça n’a jamais été aussi grave. Le problème est revenu décuplé. Il y a un abandon total de la Ville», dénonce Gael Forest, qui habite à 50 mètres de la piste cyclable qui longe la rue Notre-Dame Est, dans Hochelaga-Maisonneuve.

Le chef d’entreprise habite le quartier depuis plus de 15 ans et dit n’avoir jamais vu autant de tentes… et de déchets.

En décembre 2020, en pleine pandémie, la Ville de Montréal a démantelé un campement de sans-abri au même endroit suite à un incendie dans une tente.

Décharge

Force est de constater que les tentes sont de retour, réparties cette fois sur deux kilomètres.

La Revue On en a dénombré au moins une trentaine, certains visibles de la rue, mais d’autres cachés sous les arbres et derrière les clôtures.

Le long de la piste cyclable, ils côtoient des montagnes d’objets en tout genre et de détritus.

“C’est devenu un dépotoir et je pèse mes mots”, s’exaspère M. Forest.

Photo Anouk Lebel

Il affirme avoir déposé une dizaine de plaintes à la Ville de Montréal depuis juin.

« On me dit que des équipes sont sur le terrain, mais je n’en ai pas vu une seule. Tout ce que je vois, ce sont des tentes neuves et des tas de déchets », critique-t-il.

Dans leur cour

Les camps itinérants s’étendent presque jusque dans la cour de certains hébergements, a-t-on observé La Revue.


La Revue

« Notre jardin est leur douche ! Ils viennent prendre le tuyau d’arrosage pour se laver», confirme Line Collerette, qui habite dans une coopérative d’habitation à proximité de la piste cyclable.

Elle croit que la Ville devrait leur offrir davantage de logements sociaux pour éviter qu’ils ne se retrouvent à la rue.

« Je comprends leur situation, mais ici, ils apportent des sacs poubelles et ils les déchirent. C’est dégueulasse», renchérit sa voisine Karine Goyette, dont la chambre donne sur un camp.

Elle affirme que ses enfants ont peur de sortir de la maison et qu’elle a appelé le 311 une dizaine de fois, en vain.

Aucune donnée

La Ville de Montréal n’a pas fourni le nombre de plaintes à 311 concernant les campements, soulignant que « ces données ne sont pas enregistrées dans le système ».

Le bureau administratif de Plante a refusé notre demande d’entrevue.


Forêt de Gaël

La Revue

«Notre personnel est sur le terrain pour orienter les gens vers les ressources appropriées et assurer la propreté des lieux», a assuré l’attaché de presse Simon Charron.

La Ville est responsable de l’entretien des terrains bordant la piste cyclable, qui appartiennent au ministère des Transports et de la Mobilité durable.

« Nous sommes conscients de la présence de tentes […] Nous poursuivons nos discussions avec la Ville de Montréal […] Nous ne sommes pas en phase de démantèlement, nous sommes en phase de discussion sur ce que nous pouvons faire », a déclaré une porte-parole, Sarah Bensadoun.

 
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