Déterminants de l’alimentation des Premières Nations et des Inuits du Québec

Déterminants de l’alimentation des Premières Nations et des Inuits du Québec
Déterminants de l’alimentation des Premières Nations et des Inuits du Québec

Cette synthèse des connaissances porte sur les principaux déterminants de l’alimentation des Premières Nations et des Inuits du Québec. Une meilleure compréhension de ces facteurs sera utile pour mieux orienter la mise en œuvre d’actions alimentaires, notamment de stratégies de sécurité alimentaire, efficaces et culturellement adaptées à ces populations et, à terme, réduire les inégalités sociales d’alimentation et de santé observées. parmi les Premières Nations et les Inuits du Québec.

Points forts

Les déterminants influencent l’accès et l’adoption d’aliments sains et culturellement acceptables, en quantité suffisante, pour les Premières Nations et les Inuits du Québec. Ces déterminants sont principalement politiques, économiques, sociaux ou physiques, et dépassent la responsabilité individuelle.

Les résultats de cette synthèse des connaissances sont tirés de seize documents qui ont été analysés à l’aide d’un cadre conceptuel des déterminants de l’alimentation chez les Premières Nations et les Inuits développé par les auteurs. Les déterminants documentés agissent aux niveaux structurel, intermédiaire et individuel sur divers aspects de l’alimentation, plus particulièrement sur la consommation alimentaire, notamment la consommation alimentaire traditionnelle, la qualité de l’alimentation et le niveau de sécurité alimentaire des ménages lié au revenu. .
Au niveau des déterminants structurels associés au contexte socio-économique, politique et culturel :

  • La nourriture traditionnelle est influencée par le colonialisme. Par exemple, la colonisation a, entre autres, entraîné des pertes dans la transmission des connaissances et des opportunités de pratiquer des activités traditionnelles liées à l’alimentation.
  • Le partage de nourriture reste une pratique courante au sein des familles et des communautés.
  • L’accès physique aux aliments traditionnels dans les entreprises et les institutions publiques est limité par les lois et réglementations en vigueur.

Au niveau des déterminants intermédiaires, qui font référence aux ressources matérielles et sociales, ainsi qu’à l’environnement alimentaire :

  • Le manque d’emplois et l’insuffisance des salaires, outre le chômage et les faibles revenus qui en résultent, seraient associés à la nutrition, en particulier à l’insécurité alimentaire.
  • L’approvisionnement en eau potable demeure un problème dans certaines communautés.
  • L’accès physique et économique aux aliments frais disponibles dans le commerce semble difficile dans les zones reculées et isolées. L’accès aux aliments traditionnels est facilité par la pratique de la chasse, de la pêche, de la cueillette et de l’agriculture, mais cet accès peut dépendre des coûts associés à ces activités, de l’accès au territoire, de la disponibilité de la faune et de la flore, des activités d’exploitation territoriale et du changement climatique.

Au niveau des déterminants individuels associés aux caractéristiques des personnes et des ménages, ainsi qu’aux perceptions et préférences alimentaires :

  • Le sexe, l’âge, le niveau d’éducation, la taille du ménage, la structure familiale et le temps disponible seraient associés à la consommation alimentaire, y compris la consommation alimentaire traditionnelle, ou au statut d’insécurité alimentaire.
  • La perception des aliments traditionnels est généralement positive par rapport aux aliments commerciaux, entre autres parce qu’ils sont considérés comme meilleurs pour la santé.
 
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