le co-fondateur de Clearwater Seafood aux yeux du fisc

le co-fondateur de Clearwater Seafood aux yeux du fisc
le co-fondateur de Clearwater Seafood aux yeux du fisc

John Risleyl’un des hommes d’affaires les plus célèbres et les plus prospères de la Nouvelle-Écosse, a des démêlés avec l’Agence du revenu du Canada au sujet d’un manoir et de trois yachts de luxe, entre autres choses.

L’Agence juge qu’il n’a pas déclaré des revenus totalisant 89 millions de dollars sous forme de prestations qu’il a reçues de 2000 à 2009 par l’intermédiaire de certaines de ses entreprises. Cela lui a permis de financer ses frais de subsistance, ses loisirs et ses projets personnels, selon l’Agence.

John Risley76 ans, est connu comme co-fondateur de l’entreprise Fruits de mer Clearwater. Il a également fait des affaires avec succès dans d’autres domaines.

Le siège social du géant de Clearwater est à Halifax. (Photo d’archives)

Photo : La Presse Canadienne / Andrew Vaughan

Il a interjeté appel de cette nouvelle cotisation de l’Agence devant la Cour canadienne de l’impôt. Il maintient qu’il a déclaré ce qu’il croyait être les montants exacts et nie avoir fait de fausses déclarations.

En vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, la valeur de tout avantage accordé par une société à ses actionnaires est considérée comme un revenu imposable. Par exemple, si une entreprise paie les vacances d’un actionnaire, la valeur de ce voyage constitue un revenu imposable.

Des documents judiciaires mentionnent notamment une propriété de 121 hectares à proximité Chesteren Nouvelle-Écosse, et qui appartient à l’une de ses entreprises. John Risley et son ex-femme y ont construit un manoir d’environ 1 550 mètres carrés en 1998 grâce à des prêts sans intérêt de plusieurs millions de dollars accordés par une société d’investissement et de portefeuille qu’il dirigeait.

John Risley soutient dans ses documents d’appel qu’il a seulement partiellement utilisé le manoir à des fins personnelles. Selon lui, le manoir a été utilisé de 2000 à 2011 pour des activités caritatives et de développement commercial pour ses entreprises. Il servait notamment à amusez-vous de la des dignitaires des gouvernements du Canada et de la Nouvelle-Écosse non identifié.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Le manoir que John Risley et son ex-femme ont construit à Chester, en Nouvelle-Écosse. Cette photographie date de 2023.

Photo : Radio-Canada

John Risley des avantages imposables déclarés ou reconnus de 33 millions de dollars dans le cadre de la nouvelle cotisation dont il fait appel. Cependant, le cœur du différend semble être de savoir si ce montant est suffisamment élevé et comment l’Agence a fait la distinction entre ce qui est personnel et ce qui est spécifique à l’entreprise.

L’Agence estime par exemple qu’une ferme bovine implantée sur cette propriété Chester est juste un passe-temps personnel que M. Risley financé par une société holding et qui rapporte peu ou pas de revenus. M. Risley soutient que cette propriété et cet élevage sont uniquement destinés aux affaires.

John Risley n’a pas accordé d’entretien parce que ses avocats lui ont conseillé de ne pas le faire. Il a toutefois expliqué lors d’un entretien téléphonique qu’il ne conteste pas le fait qu’il doit payer des impôts sur les avantages accordés aux actionnaires. Ses problèmes avec l’Agence portent plutôt sur la grande valeur qu’elle accorde à ces prestations et sur la méthode qu’elle utilise pour les calculer.

L’agence et l’avocat du ministère de la Justice n’ont pas non plus accordé d’entretien.

Un manoir, des pavillons et trois yachts luxueux

Le manoir en question appartient à une société appartenant à M. Risley nommé Fonds de Lobster Point. L’Agence estime qu’il l’a fait construire grâce à des prêts sans intérêt totalisant 28 millions de dollars de Aliments fins Clearwaterune société de portefeuille et d’investissement que M. Risley dirigé.

Les prêts ont ensuite augmenté en raison des dépenses d’exploitation de la propriété pour atteindre 67 millions de dollars en 2010, selon l’agence.

John Risley a déclaré des avantages aux actionnaires au fil des ans. L’Agence juge cependant que les montants sont sous-estimés, parfois de plusieurs millions de dollars par année.

On parle aussi d’un chalet de ski au Montanaun pavillon de pêche récréative au Labrador, une autre grande maison construite à Halifax en 2017, trois yachts, des vols en avion de compagnie, une écurie et un condo à Victoria.

Les yachts semblent particulièrement attirer l’attention du fisc. L’Agence réclame des pénalités de près de 4 millions de dollars pour fausses déclarations ou omissions en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu.

L’un de ces yachts, le Étoile du Nordmesure 75 mètres. Elle appartient à une filiale d’une société holding de M. Risley établi aux îles Caïmans. Le courtier qui l’a vendu en 2017 l’a décrit comme l’un des plus beaux yachts jamais construits.

John Risley explique dans son recours que ces yachts sont utilisés à des fins professionnelles, qu’ils sont loués à des tiers ou utilisés par ses sociétés à des fins professionnelles. faire progresser leurs objectifs commerciaux.

Il affirme qu’il n’a utilisé ces yachts qu’en dehors de la haute saison de location. Dans deux cas, son utilisation était liée aux affaires. Il a évoqué certains avantages associés aux yachts et estime l’avoir fait avec précision.

John Risley ajoute que l’Agence a mis trop de temps à produire ses réévaluations. L’Agence peut prendre plus de temps que les trois ans habituels, mais elle doit prouver qu’il y a eu une fausse déclaration due à une négligence, un insouciance ou une omission volontaire, ce que nie M. Risley.

L’Agence réclame également des intérêts de 8,6 millions de dollars sur les arriérés de 2012 à 2019.

Selon un rapport de Richard Cuthbertson de Radio-Canada

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le Journal Saint-François | Des interceptions qui coulent le Black and Gold
NEXT Ouverture de la saison de chasse 2024-2025 dans la région Orientale