Le manque d’eau est un problème auquel les agriculteurs doivent faire face de plus en plus souvent. Certains misent sur la diversification. C’est le cas d’un vigneron valaisan qui se lance dans la culture des oliviers. 800 arbres seront plantés d’ici 3 ans au milieu des vignes.
Vivian ZUFFEREY, chercheuse, Agroscope 111-114
Sur un terrain de 1 500 m2 au milieu des vignes, Julien Guillon se lance dans une plantation d’oliviers.
«J’ai deux espèces. J’en aurai 6 au total. Ils sont adaptés à la sécheresse. Et puis geler. Jusqu’à -20 degrés, il n’y a aucun problème. »
C’est un pari pour Julien Guillon. Le vigneron se diversifie pour des raisons climatiques.
« Pour le grand vignoble que j’ai à Fully, ces deux dernières années, pendant 15 jours à 3 semaines, il n’y avait plus d’eau dans les canalisations. Si je voulais arroser, ce n’était pas possible. C « Il est temps de réagir en arrêtant la monoculture et en introduisant une autre culture en parallèle », dit-il.
L’olivier est particulièrement bien équipé pour faire face au manque d’eau. «C’est la force de l’olivier de pouvoir pousser par temps très sec», conclut l’agriculteur.
Le défi de la gestion de l’eau
La gestion de l’eau, sans doute l’un des grands enjeux du monde agricole. Agroscope mène ici à Leytron des recherches sur les principaux cépages indigènes. Enherbement des parcelles, quantité d’eau apportée au pied des vignes, tout est testé pour optimiser les ressources.
« Chaque ligne possède une entrée et une fermeture de vanne. Nous pouvons contrôler l’irrigation ligne par ligne. Nous pouvons calculer à la vigne la dose d’eau que nous souhaitons utiliser au cours de la saison.
Etudes nécessaires pour pérenniser le vignoble.
Vivian Zufferey « T
Entre introduction de nouvelles espèces et meilleure gestion de l’approvisionnement en eau, l’agriculture doit innover pour s’adapter au changement climatique.
Sujet TV : Erwan Jagut, Cédric Jordan
Adaptation web : Julien Furrer
