avec ses animaux, il apaise les maux des malades

avec ses animaux, il apaise les maux des malades
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Jean-Yves Joubert est zoothérapeute. A l’initiative d’Anima’thérapie du Velay, il travaille avec ses animaux dans des établissements du secteur médico-social mais pas que. Rencontre.

Zoothérapeute, Jean-Yves Joubert l’est devenu il y a quatre ans, en complément de son métier de gardien de nuit au foyer Saint-Nicolas de Montfaucon-en-Velay. Originaire d’Yssingeaux, ce San-Palous a entamé une reconversion professionnelle en 2018 après 23 ans de carrière passée dans la plasturgie, au sein du groupe Barbier à Sainte-Sigolène plus précisément. Attiré par le secteur socio-médical, intéressé par le monde du handicap, il se forme d’abord au métier de veilleur de nuit, puis à la zoothérapie.

« Il faut aimer les animaux… Et les gens aussi ! »

«Je suis un amoureux des animaux depuis que je suis enfant. J’ai voulu associer cette passion au socio-médical. J’ai commencé à emmener mon chien au foyer Saint-Nicolas, ça lui a plu…», se souvient-il. Par la suite, à 50 ans, il a suivi une formation de dix semaines en 2019, à l’Institut français de zoothérapie de Velanne, en Isère, avec son chien.

Diplômé en avril 2020, il crée sa petite entreprise Anima’Thérapie du Velay. Après le Covid, l’activité démarre sur les chapeaux de roue.
Aujourd’hui, la médiation animale s’appuie sur plusieurs de ses animaux : ses trois chiens – Snow le doré de 2 ans, Orus le berger allemand de cinq ans et Tchoupy le spitz nain d’un an -, son chat et le chien. a élevé des cobayes, un lapin nain, des colombes, des chinchillas, un coq et même des poules. « J’emmène tout le monde avec moi à chaque fois que j’interviens car certains préféreront le toucher, d’autres non », explique-t-il.

“L’aide-soignante n’en revenait pas car ce résident ne parle généralement pas”

Jean-Yves Joubert dressait ses animaux. « Je les manipule tous les jours, pour qu’on puisse les caresser facilement, leur donner à manger… Ils ne sont pas farouches. Ils sont sociables et doivent être très doux avec les personnes âgées ou les personnes handicapées.

Depuis une demi-heure, voire plus, Jean-Yves Joubert et ses animaux se rendent, toutes les deux semaines le vendredi, depuis quatre ans à l’Institut pour malentendants Marie-Rivier, au Puy-en-Velay. « J’ai créé des liens, je les connais par cœur ! Au fil des années, j’ai vu leur évolution. Par exemple, un jeune avait une phobie des chiens, au point de se mettre en danger dans la rue. Grâce aux séquences, il accepte les animaux. C’est un très beau résultat. La zoothérapeute intervient également au Foyer Joubert pour adultes handicapés de Marlhes, dans la Loire, tous les lundis. Il propose également toutes les deux semaines à la prison du Puy-en-Velay des séances de zoothérapie avec ses animaux pour les détenus. « On est plus dans l’échange, on parle beaucoup, ils oublient un peu les bars », observe-t-il.

Elle intervient également dans plusieurs Ehpad, dont celle de Malataverne. « Souvent, les personnes âgées ont dû abandonner leurs animaux pour entrer dans une maison de retraite. Voir un chien ou un lapin rappelle des souvenirs. À Saint-Maurice-de-Lignon, par exemple, une grand-mère s’est mise à pleurer en apercevant Orus. Elle m’a raconté qu’elle avait eu un jeune chien comme lui et que les soldats allemands l’avaient tué sous ses yeux. L’aide-soignante n’en revenait pas car ce résident ne parle généralement pas.Contrairement à ce que le mot pourrait laisser entendre, la zoothérapie ne guérit pas. « L’animal n’est pas un médicament », insiste Jean-Yves Joubert. L’animal, sélectionné et éduqué, est un médiateur, une cure alternative qui se pratique dans l’environnement immédiat des personnes chez qui on cherche à éveiller des réactions visant à maintenir ou améliorer le potentiel cognitif, physique, psychosocial ou émotionnel. . Photo DR

La médiation animale prend alors tout son sens : elle travaille sur la mémoire, le toucher, et le lien avec les animaux et les autres. « ‘Vous avez réussi à la faire sourire’, m’a dit un jour une aide-soignante en parlant d’une résidente. Mais je n’ai rien fait, c’est l’animal.

Jean-Yves Joubert a beaucoup d’histoires comme celles-là. “Par les deux colombes que je pose sur l’épaule ou la main d’une personne handicapée qui refuse de marcher, la voilà qui avance sans s’en rendre compte car elle est focalisée sur l’animal”.

En regardant les années et le succès de ses interventions, il estime que la zoothérapie répond à un réel besoin. Mais il n’envisage pas d’augmenter le nombre d’animaux ni de quitter son emploi. « Nous sommes des éponges, les animaux, moi. On sort d’une séance épuisé ! Il ne s’agit pas de donner un cobaye à quelqu’un qui le jette ! Les animaux ne sont pas là pour souffrir. Si je les mets sur les genoux de quelqu’un, je reste proche.

Nathalie Courtial

Avec son chien Orus, il retrouve des personnes disparues

Depuis peu, l’autre mission de Jean-Yves Joubert est la recherche de personnes disparues. « La gendarmerie m’appelle lorsqu’elle ne trouve personne », explique-t-il. Jusqu’à aujourd’hui, son berger allemand Orus a toujours retrouvé les personnes portées disparues. « Mon chien ne fait que des recherches, rien d’autre. Je l’ai entraîné seul, d’abord par le jeu, à l’âge de deux mois. Aujourd’hui, je lui donne un parfum de référence – des lunettes, la clé de voiture, un téléphone portable et un vêtement – ​​et il le suit. L’homme s’est fait connaître des services de gendarmerie lors d’une perquisition à laquelle il s’est présenté spontanément pour proposer son aide.

Récemment, Jean-Yves Joubert et Orus ont retrouvé le corps noyé d’une femme disparue à Pont-Salomon. Le duo a également réussi à retrouver un homme atteint de la maladie d’Alzheimer, disparu de son domicile depuis 48 heures, aux Villettes. “Le chien l’a trouvé à genoux dans un tas de buissons”, se souvient le pisteur qui s’entraîne tous les samedis.

 
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