Vacances reportées, logistique floue… La grogne des policiers et gendarmes du Tarn

Vacances reportées, logistique floue… La grogne des policiers et gendarmes du Tarn
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l’essentiel
Plus d’une centaine de policiers et gendarmes tarnais seront mobilisés cet été pour les 2024, principalement à Paris. Les restrictions de congés, imposées à l’ensemble du personnel afin de compenser les absences, font grincer des dents dans les commissariats et les brigades du département.

Plusieurs policiers tarnais sont attendus à Marseille le 8 mai, lors de l’arrivée de la flamme olympique, pour contribuer à sécuriser l’événement. Ce sera le début de la mobilisation des forces de l’ordre du département. « Nous allons renforcer les départements de la zone sud pour le passage de la flamme », indique Patrick Batigne, délégué départemental du syndicat Alliance Police.

Si le gros des troupes tarnaises ne se rendra à Paris que pendant la durée des Jeux Olympiques, du 26 juillet au 11 août, certains arriveront dès la deuxième semaine de juillet, tandis que d’autres assureront la sécurité des Jeux Paralympiques, à partir du mois d’août. 28 au 8 septembre. Combien de policiers et gendarmes tarnais seront mobilisés au total cet été ? Environ 15 % des effectifs, a annoncé à la presse le préfet Michel Vilbois, ce qui représenterait une centaine de personnes. « Sur environ 400 policiers, nous avons mobilisé près de 25 % des effectifs tarnais », indique Rémi Fernandez, délégué départemental du syndicat de police Un1té.

Selon la préfecture du Tarn, cette mobilisation des policiers et gendarmes à Paris n’aura aucun impact sur le terrain pour les habitants du département. Y compris en ce qui concerne l’A69, alors que les tensions se sont accrues ces dernières semaines entre la police et la frange radicale des opposants. “La sécurité continuera d’être assurée et des moyens nationaux spécifiques resteront disponibles pour des événements spécifiques, la question de l’A69 étant parfaitement identifiée au niveau national comme une priorité en la matière”, a expliqué Michel Vilbois. Pour l’activité quotidienne, des restrictions de congés devraient permettre de compenser les absences sur l’ensemble du département. Ce qui suscite le mécontentement parmi les policiers et les gendarmes.

Report du congé

“Aucun congé n’est accordé pendant les trois semaines des JO, c’est ce qu’a décidé le ministère de l’Intérieur”, explique Rémi Fernandez. « En dehors de cette période, chaque policier a droit à deux semaines de congés entre le 8 juin et le 8 septembre, mais pas nécessairement consécutives. Ce qui pose des problèmes au niveau familial. La situation est similaire pour la police.

Afin de compenser cet « effort exceptionnel » demandé aux forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a promis une compensation financière : une prime de 1 000 € pour les policiers et gendarmes qui travailleront dans le Tarn pendant les trois semaines des JO. , soit 1 600 € pour ceux qui monteront à Paris. Une « indemnité d’absence en mission », d’un montant de 50 € par nuit, doit également être versée à ceux qui restent plus de 5 jours consécutifs en mission.

Les syndicats s’inquiètent d’un éventuel retour en arrière du gouvernement sur ces primes. D’autant que la mobilisation des policiers s’est d’abord faite sur la base du volontariat. « Les primes promises ont attiré beaucoup de monde, notamment des jeunes collègues », explique le délégué syndical de l’Un1té. Pour combler les manques, « d’autres ont été fortement incités à se porter volontaires », ajoute Patrick Batigne.

Transport et hébergement

Mais la pression des syndicats, mobilisés ces derniers jours, semble avoir porté ses fruits : les premières primes ont enfin été publiées au Journal officiel ce vendredi 26 avril. Reste la question de la logistique pour les policiers envoyés aux JO. « Le logement est le grand point d’interrogation. Nous ne savons toujours pas où et comment nous serons hébergés à Paris », souligne Rémi Fernandez. “On nous a dit que les policiers seraient hébergés dans des hôtels mais on n’en sait pas plus”, ajoute Patrick Batigne.

Autre préoccupation : le transport. La première vague de policiers quittera le Tarn début juillet avec des véhicules de service. « Les prochains iraient soit en train, soit en bus, on ne le sait pas encore. On nous a même dit au début qu’il faudrait avancer les frais…», rapporte Rémi Fernandez. « C’est en cours de mise en place, nous espérons que tout se passera bien », conclut Patrick Batigne.

 
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