La francisation en danger à la Commission scolaire Eastern Townships

La francisation en danger à la Commission scolaire Eastern Townships
La francisation en danger à la Commission scolaire Eastern Townships

L’information, révélée pour la première fois par Devoir Lundi, a été confirmé par La Tribune.

En entrevue, le président de la Commission scolaire Eastern Townships, Michael Murray, explique que le programme de francisation pour adultes a atteint ses limites. Fin septembre, l’enveloppe destinée à la francisation pour toute l’année scolaire a été dépensée.

Le financement de cette commission scolaire a été drastiquement réduit, explique-t-il.

“En deux mois, nous avons dépensé le total qui nous était accordé pour l’année.”

— Michael Murray, président de la Commission scolaire Eastern Townships

Les montants accordés cette année sont équivalents à ceux de 2021, souligne-t-il. « Depuis, le besoin de francisation s’est accru considérablement. À l’époque, nous étions financés pour 25 étudiants. Nous en sommes à 400. »

M. Murray n’a pas pu quantifier le montant total de l’enveloppe destinée à la francisation. Il mentionne que cela s’élève à quelques centaines de milliers de dollars.

Michael Murray est le président de la Commission scolaire Eastern Townships. (Archives La Tribune)

À la recherche de solutions

Les cours de francisation seront offerts jusqu’à la fin novembre si aucun changement n’est apporté par Québec. Pour ce faire, l’argent d’autres programmes pourrait être investi dans la francisation pour la maintenir en vie, mentionne M. Murray.

« Nous n’avons appris que récemment que le budget était si restreint. Le gouvernement est vraiment déterminé à contrôler les dépenses malgré les conséquences sur les enseignants ou les étudiants.

La francisation répond à des besoins concrets des nouveaux arrivants qui souhaitent s’intégrer à la société, insiste-t-il.

Il déplore que le gouvernement du Québec coupe dans la francisation même s’il dit mettre la pérennité du français au cœur de ses priorités. « Cette nouvelle nous a surpris. Nous commençons à chercher d’autres solutions.

« Nous sommes tellement limités dans ce que nous pouvons continuer à faire. »

— Michael Murray

Il souhaite que le gouvernement soit « cohérent » dans ses décisions. « Ils ont exprimé leur désir d’accroître l’usage quotidien du français partout au Québec. Nous travaillons pour atteindre cet objectif, mais les budgets nous empêchent de continuer.

Michael Murray espère que les enseignants, qui verront leur contrat se terminer brusquement avec la fin de la francisation, seront réaffectés ailleurs au sein de la Commission scolaire Eastern Townships en raison de la pénurie de main-d’œuvre.

Au moment de la rédaction de cet article, le ministère de l’Éducation n’avait pas encore répondu à la demande de La Tribune.

 
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