Le Québec compte sur les « Allofrançais » pour améliorer le français des jeunes

Confronté à des résultats en baisse constante aux examens ministériels en français, Québec doublera le budget annuel de l’organisme Alloprof pour administrer une nouvelle plateforme baptisée « Allofrançais ». Il faut des améliorations « le plus rapidement possible », affirme le ministre Bernard Drainville.

Le ministre de l’Éducation Bernard Drainville a annoncé un financement de 54 millions sur les trois prochaines années pour la mise en place de cette plateforme. Le budget annuel de l’organisme Alloprof est actuellement de 15 millions par an.

« Depuis mon arrivée, on a dit à plusieurs reprises que [la maîtrise du français] était une priorité pour nous. Nous devons travailler à améliorer la qualité du français chez nos élèves », a déclaré le ministre Drainville, qui visitait une école primaire de Greenfield Park.

Même s’il a fait de la maîtrise du français une de ses priorités, les effets ne se font pas sentir immédiatement. Les derniers résultats des examens du ministère de l’Éducation nationale montrent que la maîtrise du français est loin d’être acquise pour de nombreux jeunes.

Dans le réseau public, le taux de réussite à l’examen écrit de juin 2024 n’a été que de 66,9%, en baisse de 4,2 points de pourcentage par rapport à l’année dernière, même si le contenu a été réduit en raison de la grève, qui a privé certains élèves d’un mois d’école.

La «tendance historique des résultats n’est pas favorable», a admis M. Drainville lundi. Alors, quand espère-t-il voir une amélioration du français des jeunes ?

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Ministre de l’Éducation Bernard Drainville

«Je ne suis pas patient. Je pense que lorsqu’il s’agit d’apprendre le français, on ne peut pas se permettre d’être patient. Je pense qu’il faut être très impatient de remettre les choses sur les rails et c’est mon état d’esprit », a déclaré Bernard Drainville, qui estime qu’il faut « faire aimer davantage la langue aux élèves ».

La plateforme Allofrançais, déjà en ligne, permet aux jeunes d’accéder à des vidéos ou des exercices, mais on va aussi s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour créer des cours personnalisés pour les étudiants qui s’y rendent.

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CAPTURE D’ÉCRAN DE LA PLATEFORME ALLOFRENCH

À terme, Alloprof souhaite offrir 22 millions de séances d’accompagnement aux étudiants au cours des trois prochaines années. Il s’agit du plus gros montant reçu par Alloprof, fondé en 1996. L’organisme compte embaucher une cinquantaine de personnes pour mener à bien le projet « Allofrançais ».

La cofondatrice et directrice générale d’Alloprof, Sandrine Faust, affirme que les jeunes se tournent de plus en plus vers cette plateforme pour obtenir de l’aide en français. « Au début, les questions venaient beaucoup en mathématiques, et elles portent de plus en plus sur le français. Le français, c’est compliqué», dit M.moi Faust.

 
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