Recréer le lien entre les cantonaux

Recréer le lien entre les cantonaux
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Depuis près d’un an, les artisans boulangers, pâtissiers et confiseurs francophones ont une nouvelle secrétaire générale en la personne de Caroline Vionnet. Réorganisation, formation, succession, développement du secteur… Les dossiers qui occupent le Fribourgeois de trente ans sont aussi nombreux que complexes…

Caroline Vionnet dirige l’Association francophone des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs (ARABPC) depuis le 23 mai. Elle a officiellement succédé à Pascal Charlet, lors de la dernière assemblée des délégués à Yverdon-les-Bains (VD).

Répondre aux besoins des membres

La restructuration de l’ARABPC est l’un des dossiers les plus importants qui l’attendent : « Nouveauté, j’ai eu quelques appréhensions en apprenant que toute la stratégie romande devait être revue. » Pour autant, il ne s’agissait pas de tout révolutionner. L’objectif est de conserver ce qui fonctionne et d’apporter des idées pour se concentrer sur les besoins des membres. « Au fil des années, avec l’habitude, on ne se pose peut-être pas, ou plus, les bonnes questions. » Lors du séminaire qui a précédé les rencontres annuelles, les représentants des commissions ont été appelés à contribuer. Entre autres réflexions et brainstormings, ils se sont penchés sur le rôle de l’association, ses attentes et ses priorités. «J’ai été positivement surpris par le résultat. L’enthousiasme et la passion qui animent tous ces professionnels sont très motivants », note Mme Vionnet.

Caroline Vionnet, secrétaire générale de l’ARABPC : « La boulangerie-pâtisserie est un métier de passion, mais encore faut-il pouvoir offrir aux jeunes la possibilité de se passionner pour cela. »

Gain de temps et d’efficacité

Un comité de pilotage a repris les éléments issus de ces réflexions. Constitué de personnes issues du comité de pilotage de l’ARABPC, mais aussi de personnes extérieures, il a su les malmener afin de mieux définir la nouvelle structure. Les détails ont été présentés lors d’une séance d’information le 23 janvier à Yverdon. Accompagnée des nouveaux statuts de l’ARABPC, cette organisation sera officiellement présentée et validée lors de l’assemblée des délégués le 29 avril à Paccots (FR). Elle entrera en vigueur immédiatement avec le séminaire prévu le lendemain, permettant de démarrer les travaux dans les nouvelles commissions.

Mme Vionnet a noté une certaine volonté de recréer des liens entre les cantons et de bénéficier d’une meilleure coordination. «Une superbe idée peut émerger parmi les Genevois, même si les Neuchâtelois cherchent une solution au même problème, par exemple. Nous pourrions être plus solidaires et coordonner ces actions au niveau romand. Nous gagnerions en temps et en efficacité à tous les niveaux. »

Le processus consisterait concrètement à transmettre les questions cantonales à l’ARABPC ; en réintroduisant les séances des présidents francophones et leurs secrétariats, par exemple. Cela permettrait d’avoir une meilleure vision globale de la situation au sein des régions. «Il y a évidemment des spécificités locales auxquelles les régions devront faire face, d’où la nécessité d’avoir des associations cantonales. En revanche, il reste des problématiques communes que l’on soit dans le Jura ou en Valais : formation, recrutement, promotion de la relève… »

Des métiers à valoriser

Ces points et plus généralement la promotion des métiers de la boulangerie-confiserie ont été évoqués à plusieurs reprises. Avec une perception changeante du travail et de l’environnement professionnel, il est important d’offrir une image attractive du secteur. « Dans les écoles et les services d’orientation, il faut favoriser au maximum la formation en alternance et, surtout, auprès de toutes les catégories d’élèves. » L’apprentissage n’est pas suffisamment valorisé, selon le secrétaire général. « Il y a tellement de choses à faire ensuite : des études supérieures, un certificat, etc. (…) La boulangerie-confiserie est un métier de passion, mais encore faut-il pouvoir offrir à ces jeunes la possibilité de se passionner. Cela nécessite une bonne coordination avec les écoles. » N’a-t-on pas aussi besoin de patrons et de formateurs passionnés ? “Bien sûr, et il y en a !” », répond la Fribourgeoise.

La promotion de l’image du secteur doit également impliquer les clients. Les habitudes de consommation ont changé. Les consommateurs recherchent du choix, de la simplicité et de la rapidité. Aller au supermarché est devenu synonyme de facilité. « Pourtant, les artisans ont une énorme valeur ajoutée à offrir. Ne serait-ce que la qualité de leurs produits, la proximité avec les gens, l’authenticité de leur travail. Ces éléments doivent être mis en valeur ! »

Avantages à montrer

Le Trophée Suisse de la Boulangerie (SBT), dont Caroline Vionnet a également repris la direction, est l’un des moyens d’y parvenir. Il offre non seulement une vitrine de l’artisanat, mais aussi une vision globale de la diversité des métiers du secteur. « L’image du boulanger-confiseur qui ne fait que du pain ou du chocolat est révolue. Les activités du secteur sont variées : boulangerie, pâtisserie, confiserie, vente, traiteur, traiteur… A nous de profiter de cette diversification pour en montrer les avantages. »

Johann Ruppen

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