décarbonation en cours dans la construction

décarbonation en cours dans la construction
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C’était il y a trois semaines. Dans un communiqué, le groupe Heidelberg Materials France a justifié une restructuration qui s’est traduite par la fermeture des usines de Belles (Cher) et Calcia Ciments à Villiers-au-Bouin. L’explication: « Un contexte marqué par un fort ralentissement économique » et le « nécessité de répondre au défi climatique qui se traduit par la nécessité d’investir massivement » sur d’autres sites du groupe.

En Indre-et-Loire comme ailleurs, le ralentissement économique est connu, plus marqué dans le secteur du bâtiment que dans celui des travaux publics (bâtiment et voirie). «Nous avons connu une baisse d’activités de 6% en 2023 par rapport à l’année précédente, indique Jérôme Rousseau, directeur régional d’Eurovia. Les prévisions pour 2024 tablent sur une baisse de 1 %. » Car si ce début d’année est « venteux », une reprise est attendue «peut-être après l’été».

Investissez dans de nouveaux processus

Ce sont principalement les marchés publics qui ont souffert. Avec le privé, c’est désormais 50-50 chez Eurovia (contre 70-30 l’an dernier). L’entreprise a réalisé le parking Carrefour de Saint-Pierre-des-Corps et la plateforme Géodis. Une situation que regrette Jérôme Rousseau : « En 2007, la France était numéro 1 mondial pour la qualité de ses routes. Aujourd’hui nous occupons le numéro 17e position. Le Covid est passé par là. L’aide sociale est devenue une priorité. »

Si Calcia se restructure, c’est aussi « par la nécessité de répondre au défi climatique qui se traduit par la nécessité d’investir massivement », dit la direction. En clair, l’ensemble de la filière est effectivement engagé dans un plan de transition écologique depuis janvier 2021 sur la base d’une vaste étude menée par Carbone 4 et Utopies. Attention à ceux qui ne prennent pas le tour…

Routes et béton sans carbone

Les activités de travaux publics représentent 3,5% des émissions de CO2 de France (Source Fédération Nationale des Travaux Publics). Les principales sources d’émissions sont l’approvisionnement en matières premières pour plus de 50 % et l’énergie utilisée pour les véhicules et les engins de chantier pour 20 %. Chez Eurovia, la décarbonation des routes est lancée. L’objectif est de réduire les émissions de CO de 40%2 d’ici 2031. Le groupe Lafarge (trois centrales à béton en Indre-et-Loire) s’engage sur la voie de la décarbonation en investissant dans de nouveaux procédés. «Nous maximiserons l’utilisation de combustibles non fossiles dans les chaufferies et stockerons le carbone», résume Olivier Stéphan, directeur régional.

En Indre-et-Loire, Lafarge travaille avec Garcia Frères et Plée Construction. L’objectif de ce partenariat est d’accélérer à la fois le développement du béton bas carbone et des granulats recyclés dans la région. Ce partenariat comprend également un accompagnement en formation. Plusieurs programmes sont déjà en bonne voie. A titre d’exemple, on peut citer les projets : logements Villa Matisse (19 logements collectifs), concours écoquartier La Guignardière à Chambray-lès-Tours : réponse Plée avec la solution ECOPact pour 40 logements collectifs.

Autre exemple d’utilisation de béton décarboné : les barrières de séparation de voies sur l’A28, entre Saint-Christophe-sur-Nais et Écommoy (Sarthe).

 
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