Le Conseil municipal des Ponts-de-Martel reste « sans voix ». Mardi soir, les séances qui devaient se tenir dans la salle des autorités locales ont dû être suspendues, puis annulées. Et pour cause, vers 19 heures, les personnes présentes ont ressenti des symptômes proches de ceux du gaz poivré ou des gaz lacrymogènes. « Il n’y avait ni fumée ni nuages, rien de visible. Mais il y avait de fortes démangeaisons au niveau des voies respiratoires et des brûlures aux poumons», explique Gian-Carlo Frosio, conseiller municipal.
Soirée « dérangeante »
C’est finalement vers 23 heures que la situation est jugée sous contrôle. Au total, quatre personnes ont été examinées par le SMUR, mais aucune n’a dû être hospitalisée. Cet événement restera néanmoins dans les mémoires : « C’est clair qu’émotionnellement, de voir arriver tous les services concernés, c’était un peu perturbant », avoue Gian-Carlo Frosio.
Un plan de farceur ?
Lors de son intervention mardi soir, la police neuchâteloise a vérifié toutes les installations du bâtiment, mais n’a constaté aucun défaut matériel. Elle indique qu’une enquête est en cours. De son côté, Gian-Carlo Frosio estime que l’incident aurait pu être provoqué par « un farceur ». Il rappelle que ce type d’événement est inhabituel : « Ce ne sont pas des choses courantes dans notre village. Il y a quelques incivilités de temps en temps, mais rien de méchant.
À la suite de cet incident, le conseil municipal des Ponts-de-Martel a annoncé avoir déposé une plainte. « Parce que quelqu’un devra payer la note », conclut Gian-Carlo Frosio. /gjo
