Amnesty International « préoccupée » par la situation de la liberté d’expression

Amnesty International « préoccupée » par la situation de la liberté d’expression
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Le rapport annuel d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde, publié le 23 avril 2024, documente les préoccupations de l’ONG dans 155 régions et pays, dont le Maroc. Selon le document, les autorités marocaines ont condamné, en 2023, « au moins six personnes, dont des militants, des journalistes et un avocat, pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression ».

L’organisation internationale affirme que l’année dernière, les autorités marocaines ont également « réprimé les opposants » dans la région du Sahara, et ont même « torturé certaines personnes parce qu’elles étaient perçues comme critiques ».

Par ailleurs, le rapport met en avant « les restrictions récurrentes du droit de réunion pacifique au Sahara occidental » en 2023. Le document mentionne des militants qui auraient été « surveillés, arbitrairement arrêtés et maltraités ».

Amnesty International précise notamment qu’« au moins cinq personnes se sont vu refuser le droit de lire et d’écrire en prison », parmi lesquelles l’association Rida Benotmane, active au sein d’Al Adl Wal Ihsane, l’avocat Mohamed Ziane et les journalistes Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Soulaimane. Raïssouni.

Inégalités de genre et droits LGBTI

Par ailleurs, le rapport exprime les inquiétudes d’Amnesty International concernant les inégalités entre les sexes au Maroc, soulignant que la législation nationale « renforce cette situation, notamment en ce qui concerne les droits des femmes à l’héritage et à la garde des enfants ».

L’ONG met également en avant les dispositions du Code pénal qui criminalise l’avortement « sauf s’il est nécessaire pour sauver la santé ou la vie de la mère » et s’il n’est pas pratiqué par un professionnel de santé qualifié. La même Source souligne que les femmes qui avortent ou tentent de le faire en dehors de ces exceptions s’exposent à des peines de prison et à des amendes.

Concernant les droits LGBTI, le rapport note la « poursuite de la criminalisation » des relations homosexuelles au Maroc. À cet égard, Amnesty évoque le cas d’un enseignant qui aurait été licencié, après avoir été soupçonné d’incitation à l’acceptation de l’homosexualité.

Dans un autre registre, la partie consacrée au Maroc dans ce rapport s’est également intéressée aux questions migratoires. En ce sens, l’ONG s’inquiète de « l’incapacité » des autorités marocaines à « définir les responsabilités dans la mort d’au moins 37 migrants et la disparition de 76 autres » lors du drame frontalier de juin 2022 à Melilla, où se sont déroulés des Marocains et des Espagnols. Les forces de l’ordre ont “fait un usage excessif de la force”, souligne l’ONG.

Enfin, le rapport met en garde contre le stress hydrique résultant du changement climatique. En ce sens, Amnesty exhorte les autorités marocaines à « prendre des mesures garantissant l’accès à l’eau », dans le cadre d’une démarche prenant en compte le droit à un environnement sain.

 
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