Une trentaine de villes intéressées à taxer davantage les voitures

Une trentaine de villes intéressées à taxer davantage les voitures
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Les villes et municipalités régionales de comté (MRC) avaient jusqu’au 15 mars pour manifester leur intérêt à augmenter la taxe à l’immatriculation à la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) en 2025.

Ils pourraient le faire en vertu d’un nouveau pouvoir accordé ces derniers mois par le gouvernement Legault, pressé par les villes cherchant à diversifier les modes de financement des transports publics.

Mercredi, lors de l’étude des crédits budgétaires, le président-directeur général de la SAAQ a révélé qu’« une trentaine » d’organismes municipaux avaient manifesté leur intérêt via un avis d’intention.

Éric Ducharme n’a toutefois pas souhaité rendre publique la liste des villes et MRC intéressées, afin de ne pas engager les élus municipaux sur la place publique.

Car même si elle a envoyé un avis d’intention, une ville peut toujours se retirer du processus. C’est le cas de Lévis qui, même si elle a manifesté son intérêt, a finalement décidé de ne pas aller de l’avant avec une augmentation de la taxe d’immatriculation.

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La taxe d’immatriculation permet de financer une partie des frais liés aux transports en commun. (Archives Le Soleil)

Les élus municipaux qui souhaitent effectivement augmenter la redevance imposée aux automobilistes pour financer le transport collectif devront le confirmer en adoptant une résolution en ce sens d’ici le 31 mai. Les négociations débuteront alors avec la SAAQ, chargée de percevoir les sommes.

Les sommes récoltées par l’augmentation de la taxe d’immatriculation devront être investies par les villes dans les transports publics.

“C’est très peu”, s’interroge QS

Pour Québec solidaire, ce « petit nombre » de villes et MRC qui ont levé la main n’augure rien de bon pour le transport collectif au Québec. «Je m’attendais à un chiffre beaucoup plus élevé», confie le député Étienne Grandmont.

Le parti craint que dans de nombreux domaines, les transports publics se retrouvent encore plus sous-financés si les municipalités refusent de compenser le « désengagement du gouvernement » en augmentant la taxe d’immatriculation.

Selon le député solidaire de Taschereau, cela résulte d’une stratégie de la ministre Guilbault, qui voulait transférer l’odieux d’annoncer une surtaxe aux élus municipaux. « Nous leur avons imposé la responsabilité de décider s’il fallait ou non taxer davantage, à un an des élections de 2025 », critique-t-il.

Il estime que de nombreux élus municipaux ont dépassé leur tour pour éviter d’être ceux qui alourdissent encore davantage le fardeau fiscal de ses citoyens. « Il est facile de penser que les maires n’ont pas voulu subir la pression d’une augmentation des taxes. »

“Faire campagne en faveur d’une nouvelle taxe sur les automobilistes n’est pas toujours une proposition gagnante.”

— Étienne Grandmont, député de Taschereau pour Québec solidaire

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Le député de Taschereau pour Québec solidaire, Étienne Grandmont. (Yan Doublet/Archives Le Soleil)

«C’est peut-être une façon de tuer le financement du transport collectif», s’inquiète enfin le député du centre-ville de Québec. Il estime que le ministre des Transports devrait venir en aide aux entreprises de transport qui font face à des déficits importants.

Le cabinet de la ministre Geneviève Guilbault n’a pas souhaité se prononcer sur le nombre de villes ayant notifié à la SAAQ leur intérêt à augmenter la taxe d’immatriculation.

 
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