groupes de soutien pour les personnes qui ont perdu un être cher

groupes de soutien pour les personnes qui ont perdu un être cher
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Par Flavien Fritz
Publié le

24 avril 24 à 16h56

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Depuis plus de 40 ans, le mouvement associatif Familles Rurales de Vendée organise des groupes d’échanges, au 119 Boulevard des Unis à La Roche-sur-Yon, pour les personnes ayant perdu un conjoint.

En 2002, une famille proche de l’association a évoqué l’idée d’un groupe de soutien pour les personnes en situation de handicap. perdu un enfant. Un besoin confirmé par de nombreuses familles qui permettra à ce groupe de soutien de voir le jour.

Puis dans ce deuxième groupe d’entraide créé, certaines familles proposent l’idée d’un nouveau groupe spécialisé sur un deuil particulier. Celui réservé aux personnes ayant perdu un proche par suicide.

Ces trois groupes de discussion sont désormais animés par des bénévoles.

« Les gens seront compris et non jugés »

“Personne ne va me juger, je viens avec mon histoire.” C’est le principe respecté par chaque personne qui vient aux groupes de discussion.

Ces groupes sont ouverts une fois par mois à toutes les personnes « qui en ressentent le besoin », précise Béatrice Richard, déléguée de la direction de Familles Rurales Vendée.

« N’importe qui peut venir quand il le souhaite, car l’état émotionnel varie considérablement selon les personnes en deuil. Dans ces groupes, il y a une certaine humanité. »

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Ces groupes sont dirigés par des « volontaires qui ont vécu la même chosequi ont été aidés par ces groupes de soutien et qui ont voulu aider à leur tour », explique Béatrice Richard.

Ces bénévoles sont ensuite formés pour diriger ces groupes de soutien. L’objectif est d’aider ces personnes endeuillées « ce qu’elles vivent et se permettent de vivre ».

Des groupes pour tous

Tout le monde est différent et parfois, « les gens viennent plusieurs années après la perte de leur proche », raconte Béatrice Richard.

Mais certains ne viennent que « quelques jours après le décès ». C’est ce qui se fait de plus en plus. « Les contacts s’établissent plus rapidement après le décès qu’avant. »

Les participants à ces groupes de discussion sont âgés 18 à plus de 70 ans.

Le groupe d’entraide réservé aux parents ayant perdu un enfant accueille notamment « les parents ayant perdu un enfant de 12 ans ou les parents ayant perdu leur fils de 50 ans », révèle Béatrice Richard.

Aider après avoir été aidé

Rose-Line Raveleau est aujourd’hui coanimatrice, avec Sandra et Céline, du groupe de soutien aux personnes ayant perdu un enfant.

Après avoir perdu son fils il y a 5 ans, Rose-Line s’est inscrite aux groupes de soutien offerts par Familles Rurales. Pendant deux ans, elle a participé chaque mois.

« On se comprend, c’est un endroit où on peut parler librement, confie Rose-Line. « Une fois que j’ai tout dit, que ça allait mieux, je me suis dit pourquoi ne pas aider les autres. »

Rose-Line a suivi un formation de deux jours sur l’accompagnement du deuil, avant de devenir co-animatrice du groupe de soutien auquel elle a longtemps participé.

« Est-ce que je vais être triste toute ma vie ? »

“Ça m’a énormément aidé”, assure Rose-Line, “les parents viennent dire ce qu’ils ne peuvent pas dire aux autres, parce que ça fait peur.”

Grâce à ces groupes de soutien, Rose-Line s’est fait « des amis, des amis du deuil, mais ensemble nous sommes biennous parlons de nos enfants.

Il y a toujours une pensée pour tous les enfants

Rose-Line, coanimatrice du groupe de soutien aux personnes ayant perdu un enfant

Les participants qui viennent pour la première fois se posent tous la même question : « Est-ce que je vais être triste toute ma vie ? » Rose-Line et les autres membres répondent généralement qu’« il faut se donner du temps ».

Toutefois, les participants savent que ces réunions ne seront pas pas de miracles. « Les gens ne veulent pas de remède, ils veulent juste parler et être réconfortés, pouvoir leur dire que nous savons ce qu’ils vivent, que nous les comprenons. »

Parmi les participants à ce groupe de soutien, l’âge des enfants décédés varie de 12 à 53 ans.

« Les parents sont de tous âges et les enfants décédés aussi, quel que soit votre âge, un enfant reste un enfant. »

Aux réunions, les parents viennent en couple ou seul si l’un des deux n’en ressent pas le besoin.

Rose-Line précise également que « la belle-famille est la bienvenue ».

Des groupes de soutien pour les personnes ayant perdu un enfant et celui pour les personnes ayant perdu un conjoint ont lieu le samedi au 119 Boulevard des Unis à La Roche-sur-Yon. Pour les personnes ayant perdu un proche par suicide, des groupes de soutien ont lieu le mardi à la même adresse. Pour des raisons logistiques, la participation aux groupes de discussion se fait sur inscription, via [email protected]

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