Les universités québécoises sont « à l’écoute » de la recherche en IA

Les universités québécoises sont plus que jamais engagées dans la recherche sur les outils d’intelligence artificielle. Les professeurs des universités Laval et de la TÉLUQ s’efforcent de mieux accompagner les étudiants, mais aussi de documenter le phénomène qui change complètement le visage de l’éducation.

Les questions par cœur appartiennent probablement au passé, admet Daniel Lemire, professeur au Département de sciences et technologies de l’Université TÉLUQ. Les méthodes d’évaluation traditionnelles, telles que les tests à choix multiples, sont vouées à être transformées grâce à l’intelligence artificielle.

Évoluant à un rythme étonnant, l’intelligence artificielle peut parfois donner du fil à retordre à M. Lemire, qui ambitionne d’être activement en expérimentation Pour aller au-delà de la vague.

Il est très difficile de rester à jour. Dans certains de mes cours, je teste régulièrement les outils et je me rends compte à quel point cela rend de nombreuses évaluations obsolètes.

Ce type d’observation est au cœur de la réflexion globale à la TÉLUQ, où Daniel Lemire s’intéresse depuis plusieurs années aux possibilités de l’intelligence artificielle en milieu éducatif. Dans un environnement d’apprentissage où les étudiants sont entièrement éloignés, le terrain de jeu est particulièrement fertile pour explorer de nouvelles pistes.

Daniel Lemire est professeur au Département de sciences et technologies de l’Université TÉLUQ.

Photo : Radio-Canada

Depuis la rentrée 2024, un groupe d’étudiants du cours d’introduction à la programmation peut discuter avec un robot conversationnel pour obtenir des réponses à leurs questions, même le week-end. Ce projet pilote, sans précédent dans le réseau universitaire québécois, semble avoir la cote.

Cet outil utilise la technologie de génération augmentée, une technique qui consiste à compléter la génération de texte à l’aide d’informations provenant d’une Source de données. L’équipe pédagogique fournit les bonnes réponses au robot et évite ainsi les erreurs. hallucinations réponses approximatives formulées alors qu’il n’a pas la réponse.

Il a été demandé aux enseignants d’évaluer ensuite les résultats et pour le moment, les conclusions sont très positives avec cette approche. confirme Daniel Lemire.

Les conclusions de ce projet pilote sont attendues dans les prochains mois.

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Depuis la rentrée 2024, un groupe d’étudiants du cours d’introduction à la programmation de la TÉLUQ a eu l’occasion de converser avec un robot conversationnel.

Photo : Radio-Canada

S’approprier les outils pour mieux les enseigner

Pour le professeur Marc-André Carle, directeur de l’enseignement et de la recherche à l’Université TÉLUQ, il est essentiel de s’approprier les outils pour aider les étudiants à mieux les maîtriser.

Ce sont des outils extrêmement attractifs. Les étudiants s’y intéressent et souhaitent que nous les aidions à apprendre à les utiliser. il dit.

Pour faire face à cette nouvelle réalité, la TÉLUQ a formé l’ensemble du personnel sur les enjeux et l’usage approprié de l’intelligence artificielle générative. Au cours des prochaines semaines, des formations destinées aux étudiants permettront de vulgariser la technologie pour expliquer ses avantages et ses inconvénients.

L’objectif? Appelez les étudiants à l’utiliser de manière éthique et sécuritaire, tout en les rassurant. Pour ce faire, l’Université TÉLUQ souhaite adopter des lignes directrices pour détailler les conditions d’utilisation des outils d’intelligence artificielle, comme ChatGPT.

Ce sont des outils qui resteront dans le paysage technologique et nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer les évolutions résume Marc-André Carle.

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Marc-André Carle est directeur de l’enseignement et de la recherche à l’Université TÉLUQ.

Photo : Radio-Canada

Étudier la qualité de l’apprentissage

À l’Université Laval, un budget de 170 000 $ soutient des projets d’innovation pédagogique avec l’intelligence artificielle. Le professeur Julien Bureau a reçu une partie de cette subvention et étudie comment tirer le meilleur parti de l’intelligence artificielle.

Le professeur à la Faculté des sciences de l’éducation souhaite documenter l’utilisation de l’intelligence artificielle parmi la population étudiante universitaire et évaluer le plagiat lorsque cette technologie est utilisée.

Pour ce faire, le professeur demande à ChatGPT de réaliser un texte de 500 mots sur un sujet précis. Les participants doivent rédiger leur propre texte de 500 mots sur le même sujet, l’objectif étant de quantifier la manière dont les étudiants utilisent ChatGPT et de l’associer à la qualité de l’apprentissage.

>>Le professeur Julien Bureau dans son bureau à côté d'un ordinateur.>>

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Julien Bureau mène une recherche sur l’utilisation de ChatGPT par les étudiants de l’Université Laval.

Photo : Radio-Canada

L’équipe observe comment les élèves traitent les concepts du texte original pour les comprendre pleinement.

Je pense qu’il existe de nombreuses façons productives d’utiliser ChatGPT dans la rédaction de texte et il ne s’agit pas seulement de lui faire écrire un texte complet. C’est pourtant ce que nous faisons en tant qu’étude, puisque nous voulons qualifier la qualité de l’apprentissage dans l’un des pires cas. explique Julien Bureau.

Selon le professeur, l’Université Laval a avec l’oreille tendue envers la communauté de recherche en intelligence artificielle et démontre une certaine ouverture pour son développement.

L’établissement est également en train de développer des pistes de pratiques liées à l’intelligence artificielle pour les étudiants.

Il existe un moyen d’approfondir pour voir ce qui se fait ailleurs et voir ce que nous pouvons intégrer nous-mêmes dans nos cours pour élever la qualité de notre enseignement.

 
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