Les événements ont pris une tournure inattendue lorsque Bouyakhrichan a réussi à quitter l’Espagne malgré le retrait de son passeport pour éviter toute tentative de fuite, révèle la presse ibérique. La police soupçonne Bouyakhrichan d’avoir échappé à la surveillance des autorités espagnoles en se rendant au Maroc, son pays d’origine.
L’affaire a pris une tournure dramatique en décembre dernier lorsque les autorités espagnoles ont tenté de démanteler l’un des clans de la drogue dirigés par Bouyakhrichan dans la ville de Malaga. Au cours de l’opération, des membres de sa famille ont fui vers Nador, au Maroc, après avoir été prévenus de son arrestation imminente. Bien que ces membres de la famille aient réussi à échapper à la capture, Bouyakhrichan a été appréhendé, ce qui a été salué comme une victoire majeure pour les forces de l’ordre espagnoles après des années de traque.
Cependant, la libération sous caution de Bouyakhrichan par le tribunal provincial de Malaga en février a stupéfié les autorités. Malgré le risque évident de fuite, le tribunal a autorisé sa libération sous caution, une décision qui a été vivement critiquée par le parquet.
Les autorités néerlandaises ont exprimé leur mécontentement face à cette décision, soulignant les crimes graves pour lesquels Bouyakhrichan est recherché aux Pays-Bas. L’attention s’est tournée vers le Maroc, où les autorités locales participent désormais activement à la recherche du fugitif.
La Mocro Maffia, une organisation criminelle composée principalement de personnes d’origine nord-africaine, défie depuis longtemps les autorités néerlandaises avec ses activités criminelles. Les membres de cette organisation sont réputés pour leur extrême violence et ont même menacé des membres de la famille royale néerlandaise, dont la princesse Amalia d’Orange.
La libération de Bouyakhrichan a soulevé des questions sur l’efficacité et l’intégrité du système judiciaire espagnol. De nombreux observateurs ont critiqué la décision du tribunal provincial de Malaga, la qualifiant d’erreur judiciaire flagrante. Certains soupçonnent même des motivations de corruption, suggérant que certains acteurs du système judiciaire pourraient être impliqués dans des actes répréhensibles.
Le gouvernement espagnol a réagi avec inquiétude à cette affaire, soulignant l’importance de retrouver Bouyakhrichan et de le traduire rapidement en justice. Le ministre de la Présidence et de la Justice, Félix Bolaños, a qualifié la situation d’« inquiétante » et a appelé les forces de sécurité de l’État ibérique à agir rapidement.
