Lafrenière contre l’imposition de contenu autochtone dans les infrastructures

Lafrenière contre l’imposition de contenu autochtone dans les infrastructures
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La semaine dernière, le grand chef Rémy Vincent a vertement reproché au gouvernement Legault de ne pas avoir inclus les entreprises de la Nation huronne-wendat dans les plans de construction du futur pont qui reliera Québec à l’Île d’Orléans, un projet estimé à 2,7 milliards de dollars.

«Je comprends très bien sa déception», a d’abord assuré le ministre québécois responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits, mercredi dans les couloirs de l’Assemblée nationale.

« Nous avons eu des discussions impliquant Wendake, a poursuivi le ministre Lafrenière.

« Quand on regarde l’ensemble du projet, seuls deux consortiums ont postulé. C’est [un projet] majeur. Je ne dis pas qu’ils [les entrepreneurs de Wendake] « Ils n’ont pas la capacité d’y participer, mais ils ne peuvent pas le gérer eux-mêmes » dans son intégralité, a-t-il expliqué.

M. Lafrenière rejette l’idée de fixer un contenu minimum des entreprises des Premières Nations dans les grands projets d’infrastructures publiques du gouvernement du Québec.

Éviter un autre ArriveCAN

C’est cependant le cas dans les projets du gouvernement fédéral à Ottawa, où nous exigeons qu’au moins 5 % de l’approvisionnement provienne des Premières Nations.

« Mais cela pose aussi d’autres problèmes. Nous savons tous ce qui s’est passé avec l’application ArriveCAN. C’est ce que nous voulons éviter», a déclaré M. Lafrenière.

Le statut autochtone de l’un des principaux fournisseurs dans la mise en place du projet, qui a coûté 60 millions d’euros, a été remis en question.

Le représentant gouvernemental Legault craint qu’avec les règles imposées, les entreprises puissent embaucher des travailleurs des Premières Nations uniquement comme façade pour obtenir des contrats.

«Trouvons une vraie voie», résume le ministre Lafrenière.

Il donne l’exemple de la construction de la route 175, entre Québec et Saguenay. «Nous l’avons fait avec la communauté [de Wendake]. Nous parlons d’une phase de construction, mais il y aura également une déconstruction à faire. J’espère que nous pourrons travailler avec la communauté », a conclu le ministre.

 
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