Racisme, violences policières, droit de manifester… La France pointée du doigt par Amnesty International

Racisme, violences policières, droit de manifester… La France pointée du doigt par Amnesty International
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« Recours à une force excessive, ainsi qu’à des pratiques policières discriminatoires. » L’ONG Amnesty International, qui lutte pour le respect des droits humains dans le monde, alerte dans son rapport annuel publié ce mercredi sur certaines pratiques menées en France en 2023.

«Arrestations arbitraires»

Après l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre et les représailles menées par Israël à Gaza, plusieurs manifestations pro-palestiniennes ont été interdites en Europe, et notamment en France. Des « restrictions illégales » pour l’ONG conduisant à des « arrestations arbitraires ». “L’Allemagne, l’Autriche, la France, la Hongrie, la Pologne et la Suisse ont interdit de telles manifestations par anticipation en 2023, sous de vagues prétextes de risques d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale et, parfois, sous l’influence de stéréotypes racistes”, estime Amnesty International.

L’ONG dénonce également la violence dans le maintien de l’ordre lors des rassemblements : « les matraques aveugles ont souvent été utilisées en premier recours » pour disperser les manifestations.

L’organisation ajoute qu’en outre, « les médias et les dirigeants politiques ont fréquemment tenu des propos déshumanisants à l’égard des Palestiniens, diffusant des stéréotypes racistes et confondant les musulmans avec des terroristes ».

Des ONG dissoutes « en dehors de toute procédure régulière »

Les manifestations pro-climat ont également été, comme à Sainte-Soline, « durement réprimées par les autorités. Les militants pour le climat qui se livrent à des actes pacifiques de désobéissance civile ont fait l’objet d’arrestations massives, de poursuites pour de graves accusations et de campagnes de diffamation. » Des blessures, parfois graves, ont également été signalées.

La France est également accusée par Amnesty International d’avoir cherché à dissoudre, en 2023, plusieurs ONG ou collectifs comme les Soulèvements de la Terre, “en dehors de toute procédure régulière”, portant ainsi atteinte à la liberté de réunion.

Racisme et homophobie trop présents

Le racisme et la xénophobie restent très répandus en France, encore exacerbés par le conflit à Gaza. Toute l’année dernière, les mosquées, les synagogues et les cimetières ont été la cible de tags et de vandalisme…

Amnesty note également la pratique « courante » du « profilage ethnique de la part des forces de l’ordre ». Alerté notamment par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HDCH), le Conseil d’État a effectivement reconnu, en octobre, des contrôles discriminatoires effectués par la police mais sans que des solutions soient proposées pour lutter contre ce phénomène.

Moins contrôlées sur leurs traits du visage que les hommes, les femmes musulmanes sont cependant « particulièrement visées par certaines restrictions en matière de sport et d’éducation », souligne l’ONG. Par exemple, la Fédération française de football interdit

Les joueurs musulmans portent des couvre-chefs religieux pour participer à des matchs compétitifs. Dans le milieu scolaire également, le port de la abaya et du qamis à la rentrée 2023 fait débat.

Les personnes LGBT ne sont pas épargnées : une hausse des violences à leur encontre a été constatée, notamment « des attentats et actes de vandalisme contre les centres d’accueil en France métropolitaine et outre-mer ».

Les droits des enfants pas toujours respectés

Enfin, les droits des enfants sont également menacés en France selon Amnesty. Alors que la France a enregistré un nombre record de sans-abri en 2023, le Comité des droits de l’enfant s’est déclaré en juin préoccupé par le nombre croissant de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Le Comité contre la torture s’est également inquiété des multiples refus de la France de rapatrier des femmes et des enfants français détenus dans des conditions déplorables dans des camps du nord-est de la Syrie.

Enfin, la nouvelle loi votée sur l’immigration « porte atteinte aux droits à la vie familiale, au logement et à la santé », estime le rapport. La détention de familles demandeuses d’asile avec enfants, ainsi que de mineurs non accompagnés, est également une Source de préoccupation.

France

 
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