Le français n’est pas imposé aux jeunes par des sanctions

Le français n’est pas imposé aux jeunes par des sanctions
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Le phénomène décrit dans les pages de Journal Ces derniers jours, l’utilisation de l’anglais comme langue de socialisation dans les couloirs de nos écoles a suscité des passions. L’inquiétude laisse place à des accusations tous azimuts : ce serait la faute des immigrants temporaires, des réfugiés, de l’échec présumé de la loi 101, du prétendu manque de courage d’étendre cette même loi aux cégeps. Le ministre Drainville se demande même si ceux qui parlent anglais à l’école devraient être punis. Mauvaise idée.

Nos jeunes font partie de cette génération mondialisée, dopée aux séries américaines, influencée par des célébrités éphémères sur les réseaux sociaux et connectée à ce qui se passe ailleurs, notamment chez nos voisins du Sud.

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Évidemment, au Québec, nous avons le devoir d’être vigilants en toutes circonstances pour que le français soit non seulement la langue commune et celle du travail, mais aussi celle de la socialisation. La langue est un vecteur culturel. C’est plus important pour nous, Québécois, car nous sommes condamnés à nous battre et à lutter pour continuer d’exister comme peuple francophone en Amérique du Nord. C’est donc un vecteur d’identité.

Et quand on entend nos jeunes choisir la langue de Shakespeare pour socialiser, ce n’est pas seulement la simple peur que le français perde du terrain, mais aussi l’érosion d’une identité que l’on constate.

Les vrais Gaulois

Alors plutôt que de blâmer ceux qui se croient « plus cool » en adoptant l’anglais, il faudrait peut-être se demander pourquoi nos jeunes n’ont pas le même attachement au français. Qu’est-ce qui nous a collectivement manqué dans leur éducation pour qu’ils ne comprennent pas que le plus cool est de faire partie d’un peuple qui, tel un véritable village gaulois, a résisté à des centaines d’années d’assimilation anglophone et qu’ils sont les héritiers de cette miracle qu’ils doivent protéger ?

Ce n’est donc pas avec des publicités comme celle du faucon Pellerin qu’ils comprendront l’immense responsabilité qu’ils portent sur leurs frêles épaules. Ce n’est pas en les punissant qu’ils seront sincères et déterminés. La langue française ne reste pas coincée dans la gorge, on l’adopte, on l’aime et on la fait aimer.

 
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