France – Monde – Un accusé reconnaît le meurtre d’Aman, tué sur fond de rivalités entre villes

France – Monde – Un accusé reconnaît le meurtre d’Aman, tué sur fond de rivalités entre villes
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Avant de commencer son interrogatoire de personnalité, l’accusé de 21 ans a reconnu être l’auteur des coups de feu qui ont causé la mort d’Aman.

Ses aveux ont été accompagnés de cris et de larmes. La mère et la sœur jumelle de la victime ont dû quitter la salle et l’audience a été suspendue.

A la reprise des débats, le président a salué le « courage » de l’accusé et lui a demandé de s’expliquer.

« Je ne pouvais plus continuer à nier, confie Abass S. Je savais au fond de moi que j’étais coupable (…). Comme je suis de confession musulmane, je faisais chaque jour des invocations pour que Dieu me pardonne”, a poursuivi l’accusé devant une partie civile qui a accusé le coup.

« Cela fait trois ans que je mens à la famille d’Aman, à ma famille. Je suis honnête à 100 % pour que la famille d’Aman puisse connaître la vraie vérité. Le coupable est dans le box», a répété l’accusé, seul à comparaître détenu dans cette affaire. Il risque trente ans de réclusion criminelle.

Trois autres jeunes hommes sont jugés pour complicité de meurtre.

Le 6 juin 2020, Aman M., lycéen sans histoire, rendait visite à son cousin dans le quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) lorsqu’il est tué par balle à proximité d’une cour de récréation.

Touchée à la tête et au thorax, la victime est décédée sur le coup d’une hémorragie interne devant sa mère et son grand frère.

L’enquête démontrera qu’Aman se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, sans rapport avec les querelles entre la ville d’Orgemont à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) et celle des Raguenets à Saint-Gratien (Val-de-Seine). Oise), séparés de moins de 2 km. La victime n’habitait aucun de ces quartiers.

Aman est décrit comme un garçon « adorable, gentil, calme, respectueux » par ses proches. Il voulait devenir chauffeur de camion.

Le tireur, qui a tiré à deux reprises, a pris la fuite à bord d’une Renault Clio blanche qui a été rapidement identifiée par vidéosurveillance.

Le conducteur du véhicule, originaire de Raguenets, s’est adressé à la police quelques jours après le meurtre de l’adolescent. Il avait justifié sa descente par le fait que la vitre de sa voiture avait été brisée la veille par des jeunes de la ville ennemie.

Les expertises psychiatriques des prévenus, âgés de 18 à 19 ans au moment des faits, ont révélé une « immaturité ».

« J’étais naïf, immature, irresponsable », analyse Abib M., vendeuse permanente dans un supermarché.

« Quand je suis devenu prisonnier, je me suis mis à la place de la famille. J’étais dévasté. Je suis toujours aussi dévastée», assure celle qui attend un enfant.

Après une longue journée d’audience accompagnée des aveux d’Abass S. en début de soirée, la présidente n’était pas au bout de son enquête de personnalité. Cela se poursuivra mercredi matin.

Le verdict est prévu le 10 mai.

 
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