laissez les femmes décider ! – .

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Thomas Van Cul

PASOui, la Belgique n’a pas de loi progressiste en matière d’interruption volontaire de grossesse (avortement) !

Un an après le rapport des experts qui recommandaient unanimement d’améliorer les conditions d’accès à l’avortement, rien n’a changé. C’est une fois de plus une occasion manquée de garantir l’autonomie de décision des femmes et leur droit à l’avortement. Depuis trop longtemps, la politique menée dans notre pays équivaut à un déni de démocratie que, en tant que citoyens, nous dénonçons.»

En effet, malgré ce que l’on entend depuis des décennies, c’est par contrainte et par contrainte que notre pays a assoupli l’interdiction totale de l’avortement qui prévalait jusqu’en 1990.

Depuis le Code pénal de 1867 qui assimilait l’avortement à un « délit contre l’ordre familial et les bonnes mœurs », il n’y a eu que deux changements législatifs… En plus de 150 ans !

La première avancée a été celle de la loi de 1990, votée après de longues et difficiles négociations politiques et marquée par le refus du roi Baudouin de signer ce texte qui constitue une violation de la Constitution. Cette loi rendait l’avortement possible sous une foule de conditions cumulatives mais le maintenait dans le Code pénal, sans tenir compte ni des bonnes pratiques des médecins courageux de l’époque ni des besoins des femmes (1).

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Ce n’est qu’en 2018, pour faire échouer une proposition en débat au Parlement, que le Gouvernement a présenté un projet de loi apportant des améliorations limitées et, il faut le dire, cosmétiques, d’autant plus que cette loi, toujours en vigueur, maintient les peines de prison et les amendes pour médecins et femmes en cas de non-respect des conditions.

Aujourd’hui, en 2024, cette séquence qui constituait une insulte aux droits des femmes (1) se répète : l’accord de gouvernement de 2019 subordonnait toute avancée législative sur la question de l’avortement à la remise du rapport des experts. es pour trouver un consensus et, enfin, améliorer la loi. Cela fait un an, le 18 avril 2023, que ce rapport était rendu public ; 35 experts de toutes convictions et de toutes les régions du pays ont formulé à l’unanimité 25 recommandations et demandent, entre autres, l’allongement du délai légal jusqu’à 18 semaines, l’abandon des sanctions pénales pour les femmes ainsi que l’élimination des délai entre la demande d’avortement et l’intervention…

Suivez le bon exemple, de toute urgence

Depuis ? Rien ! Pris entre l’inertie gouvernementale et l’obstruction parlementaire, les femmes (1) et les professionnels de santé doivent subir les conséquences d’une loi trop restrictive et toujours en retard sur la réalité du terrain. Chaque année, un demi-millier de femmes sont obligées de traverser nos frontières pour avorter aux Pays-Bas, avec toutes les difficultés et tous les coûts que ce voyage implique. Il s’agit de femmes (1) qui ont subi l’inceste, le viol, les violences conjugales, le déni de grossesse ou encore l’absence de contraception… Nous, signataires de cette carte blanche, exigeons que la Belgique vote enfin une loi progressiste en matière d’avortement.

Nous devons suivre les traces d’autres pays européens qui améliorent leurs lois. Rien qu’en France, qui vient de constitutionnaliser la « liberté garantie d’avorter », huit changements législatifs ont été votés depuis la loi Veil de 1975.

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Ici, malgré les revendications de la population, des associations de base et de nombreux représentants politiques, le CD&V, avec le soutien des partis nationalistes et d’extrême droite, bloque toute évolution sur cette question cruciale pour la santé des femmes. (1) en utilisant des arguments non scientifiques. Cette paralysie politique est inacceptable !

C’est urgent ! Nous exigeons un vote, avant les élections, sur le projet de loi qui attend à la Chambre depuis 2020, incluant les recommandations des experts.

Aujourd’hui, la Belgique a l’occasion de marquer un tournant historique en reconnaissant pleinement le droit des femmes (1) à disposer librement de leur corps et à décider elles-mêmes.

(1) Le terme « femme(s) » désigne les femmes, les filles et toute personne susceptible d’être enceinte.

*Cette carte blanche est soutenue par les associations membres de la plateforme Droit à l’avortement (Centre d’Action Laïque, Conseil des Femmes Francophones de Belgique, deMens.nu – Unie Vrijzinnige Verenigingen asbl, Fédération des Centres de Planification et de Consultation, Fédération des Centres Pluralistes de Planning familial Fédération laïque des centres de planning familial, La fédération militante des centres de planning familial solidaires – Sofélia, Furia, Groupe d’action des centres extra-hospitaliers pratiquant l’avortement ASBL, Garance, Humanistisch – Vrijzinnige Vereniging (HVV), LUNA abortus centra, Médecins du Monde – Dokters van de Wereld, Nederlandstalige Vrouwen Raad (NVR), O’Yes asbl, Women’s Synergy for Equality between Women and Men, Women’s University, VUB Dilemma et de nombreux centres de planification familiale) et est soutenu par plus de 300 personnalités et membres de la société civile. de la société civile du Nord et du Sud du pays dont : Adeline DIEUDONNE (romanciere), Adriana COSTA SANTOS (co-présidente de la plateforme d’Appui Citoyen aux Réfugiés), Alexis DESWAEF (vice-président de la FIDH), Alice Sur le Toit (artiste), Anne DELBAERE (directrice du service de gynécologie BXL-CHU Erasme), Anne LEVY-MORELLE (réalisatrice), Anne VEROUGSTRAETE (gynécologue), Annemie SCHAUS (rectrice de l’ULB), Arnaud ZACHARIE (enseignante à l’ULB et à l’ULiège), Axelle RED (chanteuse), Bérengère MARQUES- PEREIRA (professeur honoraire de l’ULB), Christine GILLES (chef du service de gynécologie CHU Saint Pierre), Christine Mahy (militante), Christophe MINCKE (professeur UCL- Saint Louis), David PATERNOTTE (professeur ULB), Diane BERNARD (professeur à l’UCL – Saint Louis), Fanny DUBOIS (secrétaire générale de la Fédération des Ehpad), Fanny Ruwet (humoriste), Gaelle DEMEZ (responsable nationale du CSC Femmes), Jean-Pascal LABILLE (secrétaire général de Solidaris), Jean-François TAMELLINI (FGBT ​​secrétaire général wallon), Jean-Jacques AMY (professeur émérite de la VUB), Mara TAQUIN (actrice), Myriam LEROY (auteure et journaliste), Philippe DUBOIS (recteur de l’UMONS), Pierre-Arnaud PERROUTY (directeur de la ligue des droits de l’homme), Pietro PIZZUTI (acteur), Sandra ZIDANI (humoriste), Sarah DE LIAMCHINE (co-réalisatrice PAC), Sylvie LAUSBERG (secrétaire générale du CECIF), Thierry BODSON (président FGTB) , Thierry MICHEL (cinéaste), Valérie PIETTE (professeur à l’ULB) , Vanessa AMBOLDI (directrice du CEPAG asbl), Véronique De Keyser (Réseau Laïc Européen), Vincent ENGEL (professeur et écrivain UCL), Yolande MOREAU (actrice). La liste complète des signataires peut être consultée sur le site de la plateforme Abortion Right.

 
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