Un dispositif hors du commun pour une première opération « Place Net » dans les Ardennes

Un dispositif hors du commun pour une première opération « Place Net » dans les Ardennes
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La Poudrière, la Pertinguette et les Régions à Rethel. La Campagne, Bois-Bryas et Orzy à Revin. Ce mercredi 17 avril, plus d’une centaine de gendarmes ont investi simultanément six des quartiers les plus importants de deux des principales villes des Ardennes. Un dispositif hors du commun déployé du nord au sud du département, qui s’inscrit dans le cadre de l’opération « Place Net ». Avec ce seul slogan : mettre fin au trafic de drogue. Et une fois éradiquée, empêchez-la de se rétablir.

Une double opération réalisée entre 15 heures et 19 heures

Une opération « Net Place » d’une ampleur inédite. « Entre les quatre compagnies, l’Escadron de sécurité routière, les pelotons de sécurité et d’intervention de la gendarmerie et même le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) du commissariat central de Chooz, ce sont plusieurs dizaines de gendarmes qui sont déployés pour cette opération », explique le colonel Pelatan, patron du groupe ardennais. Mais pas seulement. Car si l’hélicoptère a dû rebrousser chemin vers Vouziers, en raison du mauvais temps, les gendarmes ont bénéficié de l’appui de l’escadron mobile de Thionville, d’un chien renifleur et du drone ICT (Techniciens en identification criminelle) des Ardennes. « Au total, une centaine d’hommes ont envahi simultanément les quartiers de Rethel et Revin pour une opération menée entre 15 et 19 heures »

Sur place, c’est une véritable démonstration de force où il est question de « pilonnage ». « Concrètement, on vise les saisies, on arrête et on perturbe le business des trafiquants »insiste le colonel Pelatan. « L’opération de ce mercredi se veut visible mais d’autres sont menées régulièrement par les gendarmes. »

Il est 14 heures lorsque le départ est annoncé au groupement de gendarmerie des Ardennes, avenue de Gaulle à Charleville-Mézières. Chacun rejoint son véhicule, la mission en tête. Pas moins d’une quinzaine de véhicules se dirigent vers le premier objectif : le bloc 105, rue Jean-Macé, dans le quartier Campagne de Revin. Les gendarmes mobiles bloquent les deux entrées sur rue. « Pour éviter d’éventuelles fuites et sécuriser le travail des collègues »explique l’un d’eux.

Lorck, un chien Sambi

L’arrivée du convoi est loin de passer inaperçue auprès des riverains et notamment des habitants de l’immeuble de trois étages. Certains sortent leur téléphone portable pour filmer la scène. Lorck, un berger allemand de 9 ans aux faits d’armes impressionnants, est extrait de sa cage par son maître. Le duo arrive directement d’Orly, où ils effectuent plus de 80 % de leur mission au sein de l’aéroport. Lorck est ce que nous appelons un chien « Sambi ». “Il détecte les stupéfiants, les armes, les munitions et les contraventions” explique son maître. Lors d’une perquisition, Lorck a mis la main sur 250 000 euros. « Il a découvert plus de 15 000 euros cachés derrière un cadre, totalement inaperçus des enquêteurs. » Le berger allemand qui approche de la retraite trépigne d’impatience. Son rôle est essentiel dans l’opération « Net Place » ; il pénètre avec les gendarmes dans les caves et les parties communes de l’immeuble à la recherche de drogue voire d’armes. Et pour entrer dans le bloc 105, vous devez présenter vos identifiants. RAS. Vers 15h30, le départ est donné. Le « train » prend ensuite la route en direction du quartier Bois-Bryas. “Plusieurs opérations de trafic y ont été démantelées, il s’agit de vérifier qu’elles n’ont pas repris”, précise encore le numéro 1 des gendarmes.

2 000 plants de cannabis découverts à Bois-Bryas en 2019

En 2019, c’est dans l’un des trois bâtiments que plus de 2 000 plants de cannabis ont été découverts. Le drone ICT survole le périmètre à près de 150 mètres d’altitude. “Il ne filme pas, il ne prend pas de photos pour ne pas voir ce qui se passe chez les gens, précise son pilote. En revanche, je peux voir en direct les mouvements suspects, par exemple. Cela permet d’alerter la personne responsable de l’appareil. » Lorck est à nouveau sollicité.

Le dernier objectif emmène l’ensemble du dispositif au cœur du quartier d’Orzy nouvellement réhabilité. «Cette fois, nous ciblons les véhicules et contrôlons les piétons», complète le numéro 3 du regroupement. Le conducteur et le passager d’une voiture garée sur la place n’échappent pas au contrôle et au flair de Lorck. Un pincement signifie que la personne a probablement pris de la drogue mais n’en a pas sur elle. En revanche, les choses empirent lorsque le chien s’assoit devant l’individu. Le léger cri du passager ne passe pas inaperçu. On demande à l’homme d’une trentaine d’années de vider ses poches et de lever les bras pour une palpation. Lorck ne s’est pas trompé : si l’homme avait récemment consommé de la drogue, il ne transportait aucun produit interdit. A Revin, comme à Rethel, 19 heures ont marqué la fin des opérations menées à la demande du procureur.

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