Une infirmière montréalaise radiée du barreau pendant deux ans pour avoir caché des accusations de trafic de drogue et s’être présentée au travail sous l’influence du crack

Une infirmière montréalaise radiée du barreau pendant deux ans pour avoir caché des accusations de trafic de drogue et s’être présentée au travail sous l’influence du crack
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Une infirmière montréalaise a été radiée du barreau pendant deux ans par son ordre professionnel pour avoir omis de signaler les accusations de trafic et de possession de drogue portées contre elle ainsi que pour s’être présentée au travail sous l’influence de crack.

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“[Il] il s’agit de fautes graves, allant à l’encontre des valeurs de la profession qui favorisent la promotion de la santé, la prévention des maladies et des problèmes sociaux et qui exigent de ses membres qu’ils fassent preuve d’intégrité et de probité. […]», souligne à grands traits le Conseil de discipline de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

Dans une décision récente, Katrine Gagné-Thibeault a été radiée du barreau pour une période de 24 mois.

La Montréalaise de 40 ans a reconnu sa culpabilité à diverses accusations, dont avoir « exercé sa profession alors qu’elle se trouvait dans un état susceptible de compromettre la qualité des soins » et avoir caché qu’elle faisait l’objet d’une procédure pénale l’exposant à cinq ans de prison.

90 jours de prison

Les ennuis de Katrine Gagné-Thibeault ont commencé en février 2019, alors qu’elle faisait l’objet d’une opération d’infiltration de la police de Montréal.

Après avoir vendu trois petits sachets de cocaïne à un agent double, elle a été interceptée dans son véhicule avec un buffet de stupéfiants : 13,40 grammes de cocaïne, 3,61 grammes de crack, 7 comprimés de méthamphétamine ainsi que 20 capsules de MDMA.

Près de 330 grammes de cannabis et 13 grammes de haschisch ont également été découverts.

Katrine Gagné-Thibeault

Photo tirée du compte Facebook de Katrine Thibeault

Cela lui a valu 90 jours de prison, 2 ans de probation et 240 heures de travaux d’intérêt général.

Pendant ce temps, Katrine Gagné-Thibeault a envoyé à deux reprises de fausses déclarations à l’OIIQ tout en omettant de mentionner ses démêlés avec la justice.

« Par son comportement, la mise en cause commet des actes contraires à l’honneur et à la dignité de la profession », lit-on dans la décision de l’OIIQ.

Crack au travail

Il faudra cependant attendre octobre 2021 pour que la carrière d’infirmière de Gagné-Thibeault prenne une tournure inquiétante, alors qu’elle travaillait auprès de patients vulnérables dans un établissement de soins de Laval.

L’infirmière, dont le permis ne serait plus actif selon nos recherches, consommait alors du crack deux à trois fois par semaine, et même éventuellement quelques heures avant le travail. Une habitude qui a notamment gâché son sommeil.

Devant ses collègues, elle a donc fait preuve d’un « comportement erratique ».

« Elle secoue constamment les jambes et se gratte beaucoup. Elle ne cesse de se lever et de s’asseoir sur sa chaise. À d’autres moments, elle s’endort sur sa chaise, allongée sur le bureau du poste des infirmières au milieu des papiers », précise la décision de l’ordonnance.

Gagné-Thibeault avait de la difficulté « à orienter sa pensée, à rédiger ses notes infirmières et pouvait donc faire des erreurs ».

Le quadragénaire s’est même endormi au volant en rentrant chez lui, provoquant un accident de la route.

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