BRISEZ LES MURS – Ambre Oggier – Sortez ! – .

Tout a commencé lors de la pandémie de COVID-19 et des premiers confinements. Inquiet du sort réservé aux artistes et du manque de considération des sphères dirigeantes en cette période de troubles, Rémy Da Costa, jeune artiste de la HEAD, décide de prendre le taureau par les cornes et de se lancer Pas de murs : une association dont le but premier est de soutenir les artistes locaux émergents qui manquent d’opportunités et peinent souvent à obtenir une rémunération et une reconnaissance statutaire. Souhaitant abattre les murs afin de remettre l’artiste au centre de sa pratique, l’association organise des afterworks et des expositions collectives où les arts, les artistes et les publics se mêlent dans une dynamique positive d’entraide.

Après (Re)birth, organisée en septembre 2022, l’association vient d’inaugurer une nouvelle exposition dans les locaux de la Fonderie Kugler. Pour cet événement, vingt-trois artistes suisses, émergents et confirmés, de tous genres et de tous âges, ont été sélectionnés par un jury composé d’amateurs chevronnés, d’artistes, de professeurs, de galeristes et d’historiens de l’art. Combinant une grande variété de médiums et de techniques, tels que la peinture, la sculpture, l’installation, la performance, la photographie, la vidéo, « Et si demain ne venait pas ? » aborde la question du réchauffement climatique sous une multitude de facettes, créant ainsi différents dialogues et favorisant des réflexions plurielles. Conçue comme un voyage évolutif, l’exposition débute avec le Big Bang, avec les œuvres cosmographiques et sombres de Daniel Orson Ybarra, avant de se poursuivre avec l’œuvre florissante de Carine Bovey, dont la série de peintures et dessins Hortus Vulnérabilis qui traite des espèces végétales disparues ou menacées, puis l’herbier ludique et instructif imaginé par Pascale Favre. Tout au long de la visite, on découvre les pièces étrangement captivantes de Léa Sblandano, les œuvres poétiques de Claude Cortinovis, ainsi que les dessins colorés d’Alain Riad mettant en valeur la dualité entre l’Homme et la nature. Au milieu de l’espace, l’installation Umbracula Clavus de Kim Pearl Rosset représente un champ où poussent d’étranges champignons faits d’ongles et de doigts humains. La vidéo numérique de Collectif_Fact et le magistral dessin au fusain et à la mine de plomb de Christine Boillat entament un tournant plus obscur. Enfin, l’exposition se conclut dans une ambiance apocalyptique teintée d’une inexorable lueur d’espoir avec les œuvres peintes de Maëva Sanchez et Sandrine Pelletier, ainsi que l’installation textile de Vanessa Riera.

Questionnant habilement l’impact de l’humain sur notre planète, l’exposition parvient, à travers un panorama d’une quarantaine d’œuvres sensibles, à mettre en lumière l’engagement, le talent et le dynamisme des artistes suisses contemporains.

Durant les deux semaines et demie que dure l’exposition, outre le vernissage, deux autres événements sont programmés. Rendez-vous le vendredi 3 mai à partir de 18h pour un afterwork ponctué par DJ Jerem & Friends, et lors de la finale le dimanche 12 mai à partir de 14h pour une performance unique, intitulée « Gaïa », de l’artiste pluridisciplinaire Yann Marussich, chez le danseur, performeur , écrivain et designer. Marquez vos calendriers !

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Au Besset, Dominique Raymond est la seule représentante de la Fleur française en Ariège
NEXT Air Canada enregistre une perte nette de 81 millions au premier trimestre