« Nous n’avons jamais reçu autant d’appels nous demandant comment nous démissionnons »lance Juliette Ledroit, secrétaire générale de la CFDT 79 pour la branche des collectivités territoriales, pour illustrer le consternation dans lequel se trouvent des personnels d’Ehpad des Deux-Sèvres. Le syndicat tire la sonnette d’alarme ce mardi 16 avril et n’hésitez pas à en parler « une maltraitance institutionnelle car on ne met plus les salariés dans les bonnes conditions pour qu’ils puissent mener à bien leur mission essentielle. Cela se traduit par une forme de maltraitance envers les résidents et envers eux-mêmes. »déplore le représentant syndical.
« Des douches données au dessus des toilettes parce que ça va plus vite »
La CFDT évoque « des horaires de plus en plus réduits“, de la « rappels les jours de repos pour effectuer des remplacements » et les jours où “c’est une course constante”. Avec des impacts donc sur les soins. Juliette Ledroit donne l’exemple de « douches données aux résidents sur les toilettes car ça va plus vite, repas pris à la va-vite, coucher trop tôt ». Ces situations “ne sommes pas regroupés dans un même établissement, je ne peux pas dire que c’est une maltraitance généralisée à tous les étages et dans tous les Ehpad mais on nous fait sortir inconfort dans les conditions de travail et de vie des habitants partout dans le monde“.
“Nous sommes au bord d’une explosion”
Pour Olivier Gaudicheau, secrétaire général de la CFDT dans les Deux-Sèvres, « Il est clair qu’aujourd’hui, nous sommes au bord d’une explosion. La seule chose qui a été faite est la mise en œuvre de la prime vieillesse et le Ségur qui a amélioré les salaires mais ce n’est pas assez“. Il indique que 92 % des Ehpad du département sont en difficulté. La CFDT appelle donc les financiers établissements : l’État et le Conseil départemental.
Noémie Guillotin
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