Rembrandt et l’art de la gravure à l’honneur au MNBAQ

Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) présente une exposition internationale exclusivement au Canada mettant en valeur le maître d’art hollandais Rembrandt et la technique de la gravure dans un dialogue intégrant également des œuvres d’artistes québécois. C’est le Musée Boijmans Van Beuningen qui prête cette collection « exceptionnelle » à l’institution muséale de la Grande-Allée.

Présentée jusqu’au 2 septembre, l’exposition Rembrandt. Gravures du Musée Boijmans Van Beuningen rassemble quelque 80 eaux-fortes du maître absolu du clair-obscur. Le lancement a eu lieu mercredi matin dans le hall du pavillon Pierre-Lassonde.

Un cadeau divin

«Plus de quatre siècles plus tard, nous sommes toujours aussi émus par son œuvre, car nous sommes presque en présence d’un don divin», a immédiatement exprimé le directeur général du MNBAQ, Jean-Luc Murray.

Des représentants du Mueum Boijmans Van Beuningen étaient présents à la conférence de presse, à savoir Sandra Tatsakis, directrice des expositions itinérantes et Peter Van Der Coelen, conservateur des estampes et dessins.

Le musée de Rotterdam aux Pays-Bas est actuellement en rénovation, ce qui rend possible ce tour du monde de la collection, avec le Québec comme seule étape au Canada, a expliqué Sandra Tatsakis, directrice des expositions itinérantes au Mueum Boijmans Van. Beuningen.
Crédit photo : Thomas Verret

Une opportunité d’arrêter

Le MNBAQ invite donc la population à prendre le temps d’apprécier « le génie » de Rembrandt, un artiste complet. Ce célèbre peintre et graveur se distingue notamment par sa virtuosité, sa grande imagination, sa richesse émotionnelle, ainsi que son côté résolument expérimental et novateur. Le Néerlandais, qui aurait aujourd’hui 400 ans, donne vie à la lumière à travers des nuances de blanc et de noir. Une partie entière de l’exposition est consacrée à la complexité du médium qu’est la gravure.

Ainsi, toutes les œuvres sont disposées sur une bande blanche, tandis que le reste de la pièce est laissé dans le noir.

«Cette disposition nous permet d’équilibrer l’échelle entre les petites gravures et les très grandes salles du musée», a déclaré André Gilbert, commissaire de l’exposition au MNBAQ.

Peter Van Der Coelen, conservateur des estampes et des dessins au Mueum Boijmans Van Beuningen, a décrit Rambrandt comme un artiste accompli, qui a connu un succès instantané au XVIIe siècle et dont la notoriété est encore forte aujourd’hui. Également sur la photo, derrière, André Gilbert, commissaire d’exposition au MNBAQ.
Crédit photo : Thomas Verret

L’atmosphère de l’exposition est intimiste, « cosy ».
Crédit photo : Thomas Verret

Attention au détail

Comme Picasso et compagnie, Rembrandt est considéré comme l’un des plus grands de la gravure européenne. Le Néerlandais réalise quelque 300 gravures entre 1625 et 1665. Il apprend la gravure en autodidacte. Il a réalisé tout le travail dans son atelier. La plupart de ces œuvres sont exécutées par gravure, une technique complexe où l’image est gravée sur une plaque de cuivre à l’aide d’un acide. Un moyen d’expression apprécié des peintres, puisque cette technique se rapproche des effets de plume et accorde une liberté d’exécution proche du dessin.

« Soyez attentifs à l’ampleur des travaux », a prévenu le PDG du MNBAQ aux médias avant la visite.

“C’est incroyable le talent qu’il a [Rembrandt] démontrée dans des œuvres, parfois miniatures. C’est vraiment impressionnant de voir ça», a témoigné Jean-Luc Murray.

Une gravure originale de Rembrandt datant de 1658 Le Christ et la Samaritaine. L’œuvre illustre en réalité un épisode du Nouveau Testament : en passant par la Samarie, Jésus se repose près d’un puits et engage une conversation avec une femme à qui il se présente comme le Messie.
Crédit photo : Thomas Verret

« Ce n’est pas quelque chose que l’on peut comprendre d’un seul coup d’œil. C’est quelque chose qui est plein de détails, c’est vraiment rare, unique, exceptionnel (…) ce sont des objets très précieux », a ajouté M. Murray.

“Nous mettons nos visiteurs pressés, dans la superficialité, dans le foisonnement d’images, dans le fait que tout va vite, à prendre leur temps, à faire une rencontre où ils sont calmes, attentifs, à la scénographie extraordinaire. . »

Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
Crédit photo : Thomas Verret
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Yan Rutili convoqué au tribunal
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités