dans l’intimité du couple, elles prennent deux fois plus de coups que les hommes

dans l’intimité du couple, elles prennent deux fois plus de coups que les hommes
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Les commissariats bruxellois sont spécialisés dans l’accueil des victimes de violences domestiques ou sexuelles

La réalité est bien plus sombre pour les femmes que pour les hommes

L’Institut wallon d’évaluation, de prospective et de statistique (IWEPS), l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse (IBSA) et Statistiek Vlaanderen ont examiné ensemble ces chiffres (la partie belge d’une grande enquête européenne). Les conclusions concernant les violences au sein du couple, notamment, ne laissent aucun doute : la réalité est bien plus sombre pour les femmes que pour les hommes. Si l’on parle de violence en général, une personne sur trois (32,2%) indique en avoir déjà été victime de la part d’un (ancien) partenaire – une proportion similaire pour les hommes et les femmes.

Mais si l’on fouille dans les statistiques, comme l’ont fait les trois instituts, et que l’on analyse l’occurrence, la fréquence, la gravité et l’accumulation de la violence conjugale, le tableau devient particulièrement sombre pour les femmes.

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Des événements plus graves, qui surviennent plus souvent

Premièrement : ils sont les victimes quasi exclusives des violences sexuelles au sein du couple ; une femme sur treize (7,6 %) est concernée.

Deuxièmement : elles sont également presque deux fois plus susceptibles que les hommes de recevoir des coups en privé. Lors de l’enquête, 15 % des femmes ont déclaré avoir déjà subi des violences physiques de la part d’un partenaire, contre 8 % des hommes. Ils sont également plus susceptibles de signaler des violences physiques majeures, ayant causé des blessures importantes ou ayant été commises dans l’intention de causer la mort).

Concernant les violences psychologiques, le pourcentage de victimes est similaire entre hommes et femmes (autour de 30%). Mais une différence importante est constatée en termes de fréquence : pour les femmes, les faits se répètent plus souvent tandis que pour les hommes, ils sont plus souvent classés comme des (mauvaises) expériences uniques ou rares.

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Pas tous logés de la même manière dans cette triste enseigne

Si l’on étudie ces violences en parallèle, on constate, toujours pour les femmes, une forte imbrication des violences sexuelles, physiques et psychologiques au sein du couple. Si toutes les personnes victimes de violences psychologiques ne subissent pas nécessairement des coups ou des violences sexuelles, c’est plutôt le contraire qui est vrai, montre l’enquête. Les femmes violées ou frappées par leur (ex) partenaire ont presque toutes (93%) subi des violences psychologiques. Et 69 % des femmes ayant subi des violences sexuelles ont également subi des violences physiques et psychologiques.

Toutes les femmes ne sont pas traitées de la même manière dans cette triste situation. Certains profils, qui cumulent une série de vulnérabilités sociales (précarité financière, chômage, mauvaise santé, handicap, etc.) ont également des expériences de violences subies. Pour celles qui ont le malheur de cumuler ces caractéristiques, près d’une sur deux (45%) déclare avoir subi des violences sexuelles au sein du couple (contre 7,6% pour l’ensemble des femmes).

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Disparités entre Régions liées aux caractéristiques démographiques

Les indicateurs ressortant de l’enquête révèlent également des situations très contrastées entre les trois régions. Quelle que soit la forme de violence, la proportion de victimes est plus faible en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles. Exemple de violences au sein du couple : plus de 4 femmes sur 10 (42,5%) les signalent en Wallonie ; un sur trois (33,7%) à Bruxelles et un sur quatre (24,7%) en Flandre.

Une partie des différences régionales peut, dans une certaine mesure, s’expliquer par les caractéristiques démographiques, sociales et économiques des populations, la part de personnes présentant les vulnérabilités identifiées dans le rapport étant bien plus importante en Wallonie et à Bruxelles qu’en Flandre. .

 
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