Qui sont les micro-parties Volt et Agora ? Quelle est leur position politique ? – .

Qui sont les micro-parties Volt et Agora ? Quelle est leur position politique ? – .
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Au début du mois d’avril, comme avant chaque élection fédérale, un tirage au sort a eu lieu pour attribuer des numéros de liste aux partis à travers le pays. Au total, 16 numéros ont été attribués, le Vlaams Belang ouvrant le bal avec le numéro 1, suivi du MR avec le numéro 2. Le président des libéraux Georges-Louis Bouchez s’est même réjoui en déclarant : «Nous signons pour le même résultat le soir des élections« . Le PS a obtenu 4, Les Engagés 6, PTB 8, Défi 13 et Ecolo 14.

Mais si l’on veut être complet, deux autres partis sont également en lice en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’agit de Volt (numéro 5) et Agora (numéro 7). Deux petits groupes méconnus du public, malgré leur présence lors de ce tirage au sort officiel. Ils souhaitent cependant se démarquer fortement de leurs concurrents, en proposant une alternative politique aux électeurs. Voici leur portrait.

Volt : la volonté de réformer la Belgique autant que l’Europe

Bien que son siège soit situé à Bruxelles, Volt n’est pas à proprement parler un parti belge mais paneuropéen. Autrement dit, elle est présente dans tous les pays de l’Union européenne, d’où son nom officiel complet, « Volt Europa ». Une particularité qui reflète sa philosophie : veiller à ce que les réformes soient adoptées sur l’ensemble du continent, et pas seulement selon des logiques nationales.

Le parti est assez récent, puisqu’il est né en 2017. Sur son site internet, il se présente comme un parti progressiste, promouvant la diversité et «une véritable démocratie européenne« . Dans cette logique, il milite notamment pour que les citoyens élisent directement un Premier ministre européen et pour que le Parlement européen soit renforcé. Volt promeut également la création et le renforcement d’une série d’outils de lutte contre la corruption, plusieurs mesures pour encadrer les activités de lobbying, un renforcement de la transparence politique (notamment via les données publiques), la création de systèmes d’alerte et de procédures d’infraction pour lutter contre les attaques contre libertés fondamentales, etc.

Outre ce volet plus axé sur la réforme de la démocratie, son programme électoral 2024 (disponible en ligne et en français) comprend quatre autres volets principaux : la transition climatique et la création d’écosystèmes sains, le renforcement des droits sociaux et des travailleurs, la consolidation de la l’UE en termes économiques et de politique étrangère, ainsi que la réforme de la politique d’immigration afin qu’elle soit axée sur l’intégration »garantir un traitement humain« .

Le document aborde ces différentes propositions en détail et point par point sur une centaine de pages. On trouve également sur le site officiel une synthèse avec cinq chapitres : mobilité et infrastructures, transition énergétique et climatique, participation citoyenne et européenne, économie et justice fiscale, et enfin éducation et égalité des chances. Enfin, le parti a également mis en ligne un programme spécifique pour la région bruxelloise, d’une trentaine de pages.

Pour les élections de juin prochain, Volt a réussi à constituer des listes pour les élections fédérales (à Bruxelles mais pas en Wallonie), pour les élections européennes (au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles), ainsi que pour les élections régionales ( dans le nouveau côté de Bruxelles mais pas en Wallonie).

Agora : les assemblées citoyennes prennent le pouvoir !

Du côté de l’Agora, c’est encore un autre type de parti qui est proposé aux électeurs. Sur son site officiel, la formation se présente avant tout comme un «mouvement politique citoyen“proposer”une forme de démocratie par tirage au sort“.”Son objectif principal est d’inspirer une démocratie plus représentative, délibérative et participative.“via quatre assemblées citoyennes, composées chacune de cinquante personnes tirées au sort.”Parallèlement, Agora travaille au Parlement sur la démocratie participative en général, et sur l’institutionnalisation de l’Assemblée en particulier.», explique le parti.

Ici, il n’existe pas de programme similaire à ce que proposent d’autres formations. Ceci est essentiellement résumé en une seule page, où sont présentées plusieurs propositions axées sur la réforme du modèle démocratique. Il s’agit, entre autres, de mesures renforçant la participation citoyenne et l’éducation civique, rendant les institutions plus transparentes, améliorant le contrôle de l’exécutif et la séparation des pouvoirs, visant à réguler le lobbying et augmentant la visibilité des mouvements citoyens et des nouveaux partis dans le débat public. Le Sénat deviendrait une assemblée citoyenne convoquée par un système de pétitions qui, en cas de conflit avec la Chambre, pourrait résoudre son différend via l’organisation d’un référendum ou d’un préférendum.

Précision importante : Agora n’était jusqu’à présent présente qu’en région bruxelloise, où la formation a été créée en 2018. Elle a également réussi à y faire élire un représentant, Pepijn Kennis, présenté comme le «porte-parole de l’assemblée citoyenne« . Ses activités se déclinent sous la forme de quatre « cycles » : logement, réactif, emploi et environnement.

Pour les élections de juin prochain, Agora voit plus grand puisque ses candidats se présenteront dans trois circonscriptions. Il y aura bien sûr Bruxelles, avec Florence Prudhomme en tête de liste, mais aussi deux provinces wallonnes : le Brabant wallon (avec Michel Delécluse en tête de liste) et Namur (avec Raphaële Buxant en première place).

 
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