Pollution. De grandes quantités de polluants éternels détectées dans un étang au sud de Rennes

Pollution. De grandes quantités de polluants éternels détectées dans un étang au sud de Rennes
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Situé près de Rennes, l’étang des Bougrières fait désormais partie des sites bretons pollués par les PFAS. De grandes quantités de ces polluants éternels ont été détectées suite à des prélèvements réalisés en 2023 par la Communauté des Eaux du Bassin de Rennes.

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Qualifiés d’« éternels polluants », cancérigènes pour certains, ces substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) se diffuse donc dans l’environnement et potentiellement même jusqu’aux robinets parmi les habitants de la métropole rennaise. Le captage d’eau situé à proximité de l’étang des Bougrières, qui s’étend sur une trentaine d’hectares au sud de Rennes, est concerné par cette pollution.

L’étang des Bougrières est situé sur la commune de Rennes, dans la vallée de la Vilaine, immédiatement en aval de la commune. Il s’agit d’une gravière d’une superficie d’une trentaine d’hectares et d’un volume estimé entre 3 et 4 millions de m3.

Dans les années 1990, afin de répondre à un risque de pénurie d’eau, la Ville de Rennes a installé en urgence une station de prélèvement et d’acheminement des eaux de l’étang vers la station d’épuration de Villejean. L’eau de cet étang est essentielle, notamment en cas de pénurie d’eau, comme en 2022 lorsque l’Ille-et-Vilaine a été frappée par une importante sécheresse.

Mais des analyses du plan d’eau réalisées en 2023 ont révélé des taux de PFAS bien supérieurs aux normes tolérées, entre 120 et 220 nanogrammes par litre. Une quantité bien supérieure au seuil à partir duquel on considère qu’il y a un danger pour la santé.

Les PFAS font partie d’une famille composée de plus de 4 000 substances chimiques, dont une vingtaine peuvent provoquer des cancers, des maladies cardiovasculaires ou encore une diminution de la fertilité.

Les PFAS sont les « polluants éternels » qui sont utilisés dans la fabrication des textiles, des ustensiles de cuisine, des cosmétiques ou encore présents dans les mousses anti-incendie. Ils se propagent dans notre environnement et dans l’eau.

L’étendue de la contamination par les PFAS a été démontrée par » le quotidien Le Monde en février 2023. L’enquête, menée depuis près d’un an, avec 17 médias partenaires, a révélé l’existence de 17 000 sites contaminés dans toute l’Europe, dont 37 en Bretagne.

LIRE. Polluants éternels : « il faut se débarrasser des PFAS qui contaminent tous les objets de notre vie quotidienne »

Depuis 2023, la Communauté des Eaux du Bassin de Rennes prélève des échantillons sur cinq ressources en eau. Seul l’étang des Bougrières présente actuellement un seuil qui dépasse les 100 nanogrammes par litre.

Mais pour le président de la Communauté des Eaux du Bassin de Rennes, Michel Demolder, une fois traitée, l’eau de Bougrières ne représente pas de risque. “L’étang des Bougrières n’est utilisé que les années sèches. Et là où nous prélevons des échantillons dans l’étang des Bougrières, ils sont dilués au dixième environ avec d’autres ressources puis traités à l’usine de Villejan. explique l’élu. “Même là où il y a des PFAS, nous savons qu’ils sont dilués. On ne retrouve pas les normes dans l’eau traitée

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Cette année, une quarantaine de prélèvements sont en cours. L’objectif est de découvrir l’origine de la contamination de cet étang. “Nous allons poursuivre les campagnes de prélèvements sur l’ensemble de nos ressources et multiplier les recherches autour de l’étang des Bougrières pour mieux comprendre l’origine de ces PFAS et savoir s’ils peuvent être traités ou non.», explique Michel Demolder. Les résultats seront connus à la fin du mois.

Actuellement, une technique à base de charbon actif est utilisée dans les stations d’épuration des eaux. En 2026, le contrôle de la quantité de PFAS dans l’eau potable pourrait devenir obligatoire. Cela pourrait pousser les communautés à renforcer leurs contrôles.

Le 4 avril, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, le projet de loi visant à limiter la fabrication et la vente de produits contenant des polluants éternels (PFAS). Il vise à restreindre la circulation des polluants éternels (PFAS) qui seront désormais interdits dans les cosmétiques en 2026 et dans tous les textiles en 2030.

L’article principal du texte prévoit l’interdiction, à compter du 1er janvier 2026, de la fabrication, de l’importation et de la vente de tout produit cosmétique, produit de fartage (pour skis) ou produit textile d’habillement contenant des PFAS, à l’exception des vêtements de protection pour la sécurité. et les professionnels de la sécurité civile.

 
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