Ducharme lance sa campagne pour la mairie de Gatineau en s’excusant

M. Ducharme dit avoir longuement réfléchi à ce qui a causé sa cuisante défaite face à Marc Bureau en 2005. Il reconnaît s’être éloigné des véritables aspirations des citoyens après la fusion. Il s’engage désormais à s’y tenir en voulant se concentrer sur trois priorités s’il est élu maire le 9 juin ; services aux citoyens, finances et logement.

«Pour mon éloignement et mon absence de chez moi, je me suis excusé auprès de mon conjoint et de mes enfants», a déclaré avec émotion l’ancien maire de Gatineau, entouré de quelques dizaines de sympathisants. Pour mon éloignement de la Maison du citoyen, ainsi que des priorités et attentes des citoyens de Gatineau, je m’excuse. Je vous demande pardon. […] Ce sont des critiques que me font mes propres fils. Adolescents, ils n’avaient pas de père. Je n’étais pas là, j’étais toujours parti. Mon conjoint s’est occupé de mes enfants. Je leur ai demandé pardon. Je dois également m’excuser auprès des citoyens de ne pas avoir été là. Je l’ai fait pour des raisons que je considérais comme importantes. […] J’avais très envie de faire sortir Gatineau de ses frontières, de la faire connaître. Mais j’ai quitté le trottoir.

>>>>>>

Yves Ducharme a confirmé sa candidature à la mairie de Gatineau devant la Maison de la culture, lundi matin. (Étienne Ranger/Le Droit)

Yves Ducharme dit désormais vouloir « troquer la distance contre le rapprochement » en restant très proche des préoccupations des Gatinois. À presque 66 ans, avec une carrière politique qui s’étend sur deux décennies, celui qui a été élu premier maire de Gatineau après la fusion municipale de 2001 estime se démarquer de ses adversaires dans la course à la mairie actuelle par son expérience. . “Alors que d’autres auront besoin de temps pour se familiariser avec les responsabilités du poste de maire, je serais prêt à agir dès que j’aurai prêté serment, sans courbe d’apprentissage”, a-t-il déclaré.

S’il était coupable de s’être éloigné des priorités des Gatinois il y a 20 ans, aujourd’hui c’est la Ville elle-même qui n’est plus à l’écoute des aspirations des citoyens, estime M. Du Charme. Il pointe du doigt Action Gatineau pour cette déconnexion. Le parti représenté par Maude Marquis-Bissonnette sera également son principal adversaire dans cette campagne, a-t-il mentionné. «Je suis convaincu que les Gatinois ont réalisé qu’on s’éloignait de leurs priorités», a-t-il insisté. Action Gatineau a fait descendre la ville sur une pente que les citoyens ne veulent pas descendre.

Brigile

Yves Ducharme souhaite évacuer toute la question de ses liens avec Brigil, pour qui il a travaillé jusqu’à la semaine dernière, en demandant un avis juridique sur l’étendue de ce qu’il pourra faire comme maire s’il est élu le 9 juin. L’entreprise dirigée par Gilles Desjardins compte plusieurs projets immobiliers en cours et à venir à Gatineau.

>>>>>>

L’homme d’affaires Gilles Desjardins. Yves Ducharme a mis fin à sa relation de travail avec Brigil la semaine dernière. (PATRICK WOODBURY, Archives Le Droit/PATRICK WOODBURY, Archives Le Droit)

« Dès le 10 juin, je demanderai un avis juridique indépendant qui me dira si je pourrai examiner les dossiers de Brigil, si je pourrai voter sur les projets soumis par Brigil et même si je pourrai en discuter. . , il a insisté. Les gens de Gatineau sauront exactement quelle est la largeur de mon couloir. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il ne rendrait pas public cet avis juridique avant les élections, M. Ducharme a répondu qu’il ne se croit pas en conflit d’intérêts. Il se dit cependant prêt à ne pas intervenir dans les affaires liées à Brigil si c’est ce que lui recommandent les conseils juridiques une fois élu.

« Dépenses farfelues »

L’ancien maire affirme avoir toujours mis en avant une « gestion prudente » des finances de la Ville au cours de ses différents mandats. Il ne souhaite pas s’écarter de cet aspect de sa vision durant le court mandat de 17 mois qui l’attend à la mairie de Gatineau. En entrevue au Droit, il s’est engagé à travailler à augmenter les revenus de la Ville, mais aussi à réduire les dépenses. « Les taxes municipales continuent d’augmenter », a-t-il déclaré. Les gens ont l’impression de payer bien plus que ce qu’ils reçoivent. Des choix sont actuellement faits qui ne sont pas les leurs. Il y a des dépenses un peu folles. Chaque dépense doit être scrutée. Il est important d’avoir un revenu qui nous permette de payer pour les choix que nous faisons.

Les villes ont dû assumer de nombreuses responsabilités en raison du désengagement du gouvernement ces dernières années. Selon lui, Gatineau doit revoir ses véritables responsabilités et s’occuper de ce qui est « tangible » pour les citoyens, soit les services de qualité qu’ils peuvent s’offrir. “Il y a agréable d’avoir et doit avoir, il a dit. Il faut s’assurer de faire des choix. »

>>>>>>

Yves Ducharme et Roch Cholette. Ce dernier fera office de conseiller politique et stratégique du candidat à la mairie. (Étienne Ranger/Le Droit)

On lui a demandé si le tramway était un “agréable d’avoir”M. Ducharme a répondu que « le transport en commun est un doit avoir« . Il n’a pas voulu préciser sa position sur le tramway, mais il a indiqué que « le transport en commun fera partie de la réflexion » et que cela faisait partie des services qui doivent être offerts aux Gatinois. “Nous verrons ce que nous pouvons nous permettre et avec quoi”, a-t-il ajouté.

M. Ducharme a détourné lundi matin la plupart des questions relatives aux projets ou enjeux municipaux les plus précis, mais il s’est permis d’affirmer que la proverbiale « capacité de payer des contribuables » doit être prise en considération dans le projet de quartier général de police actuellement estimé à 200 millions de dollars.

Le candidat à la mairie a également envoyé un message aux élus qui doivent considérer le montant de taxe qui sera prélevé sur les inscriptions des Gatinois pour financer la Société de transport de l’Outaouais (STO). Le transporteur public recommande une taxe supplémentaire de 90 $ par véhicule. « Il y a déjà un montant de 83 millions de dollars [par année] payés à la STO par les contribuables de Gatineau, et 30 $ sont déjà déduits des permis de conduire, a-t-il rappelé. Le conseil peut faire ce qu’il juge bon, mais je pense que pour la STO, cela doit être juste et raisonnable. J’espère que ces deux critères seront présents à l’esprit des élus au moment de prendre leur décision.»

Rémi Bergeron en a pris trois

Candidat indépendant défait aux élections municipales de 2017 et 2021 à Gatineau, Rémi Bergeron a également confirmé qu’il se présentera de nouveau à la mairie de Gatineau en juin prochain. Candidat aux deux dernières élections (2,37 % des voix en 2017 et 1,05 % en 2021), M. Bergeron a lancé sa campagne en mettant l’accent sur la question du futur hôpital régional. Même si le choix du terrain appartient au gouvernement du Québec, M. Bergeron propose la construction du centre hospitalier à Asticou, sur le boulevard de la Cité-des-Jeunes.

>>>Rémi Bergeron était candidat indépendant aux élections municipales de 2017 et 2021 à Gatineau.>>>

Rémi Bergeron était candidat indépendant aux élections municipales de 2017 et 2021 à Gatineau. (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)

M. Bergeron s’oppose également à l’imposition d’une taxe de 90 $ sur les immatriculations pour financer la Société de transport de l’Outaouais. Plutôt qu’un projet de tramway, il propose un système de bus électriques sur voies réservées.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT L’entreprise québécoise Exterra vend des crédits carbone à un géant américain