SÉNÉGAL-AFRIQUE-JUSTICE / Des magistrats équipés pour poursuivre les crimes internationaux et les violences sexuelles liées aux conflits – Agence de presse sénégalaise

Dakar, 15 avril (APS) – Des magistrats et avocats des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont entamé, lundi à Dakar, une session de formation de quatre jours sur les techniques de poursuite des crimes internationaux et des violences sexuelles liées aux conflits, à l’initiative de la Règle régionale de Cabinet d’avocats de la Fondation Konrad Adenauer (FKA), en partenariat avec l’Académie de Nuremberg et le Mécanisme international pour exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux (MIFRTP).

Cette deuxième collaboration avec le MIFRTP rassemble une vingtaine de juges d’instruction, procureurs et avocats de Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso, de République Centrafricaine, de République Démocratique du Congo et du Sénégal.

« Nous assistons à des conflits en Afrique occidentale et centrale. Nous organisons donc cette formation pour garantir que ceux qui sont chargés de poursuivre ces crimes graves soient bien formés sur les textes juridiques internationaux afin de les aider à poursuivre correctement ces crimes au niveau national », a déclaré Ingo Badoreck, directeur régional du droit de l’État. la FKA, en marge de la cérémonie d’ouverture de ce séminaire.

M. Badoreck a rappelé que le terme violences sexuelles liées aux conflits concerne les hommes, les femmes, les filles et les garçons. Ces violences, selon lui, sont « souvent motivées par des objectifs politiques, militaires ou économiques ».

« Le terme violences sexuelles couvre des actes tels que le viol, l’esclavage, la prostitution forcée, la grossesse forcée, l’avortement forcé, la stérilisation forcée, le mariage forcé, la grossesse forcée et toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable, perpétrés contre des femmes, des hommes, des filles ou des garçons. et avoir un lien direct avec un conflit », a-t-il souligné.

Dans le cadre de ce séminaire, le Mécanisme international chargé d’exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux agit en tant que partenaire de la Fondation Konrad Adenauer.

Selon son secrétaire général, l’objectif de cette formation est de partager des expériences en matière de jurisprudence, de méthodes d’enquête et de résultats.

Serge Brammertz a également indiqué que l’avenir de la justice internationale réside dans la justice nationale. « La justice internationale ne va pas très bien. L’impunité est bien plus la règle que l’exception. Il y a très peu de poursuites et s’il y a des poursuites ces jours-ci, que ce soit en Syrie, en Russie ou ailleurs, c’est au niveau des tribunaux nationaux que les poursuites sont menées”, a-t-il expliqué.

«La Cour pénale internationale connaît malheureusement très peu de cas, car de nombreux pays n’ont pas encore ratifié certains traités et ne le feront pas dans les années à venir. Le résultat est donc que le plus grand nombre de crimes sont poursuivis au niveau national », a-t-il ajouté.

ABD/OID/ASG

 
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