Qui sera candidat aux élections municipales de 2026 à Alençon ? – .

Par Karina Pujeolle
Publié le

1er et 24 mai à 6h30

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« Les travaux commencent maintenant ! » », assure un observateur de la vie politique localeAlençon (Orné).

Travail ? Celui nécessaire à la conquête d’Alençon.

Pour être élu, il faut rassembler bien au-delà de son propre positionnement, avoir une ambition pour la Ville, établir un programme sérieux et constituer une liste de 35 personnes !

Un observateur de la vie politique locale.

Ce qui prend en effet quelques longues semaines.

Tous ingrédients réunis, qui aura la meilleure recette pour remporter les élections municipales de 2026 à Alençon ?

Sophie Douvry s’est déclarée candidate aux élections municipales de 2026 en octobre 2023. ©L’Orne hebdo

“Je leur laisse du phosphore”

Si, selon certains, la question semble un peu prématuréeLa conseillère municipale d’opposition Sophie Douvry se réjouit d’être “dans les délais”.

Déclarée candidate à ce prochain scrutin il y a six mois, l’ancienne tête de liste de droite en 2020 affirme « faire de bons progrès ». « Une soixantaine de personnes ont rejoint l’association que j’ai créée et elles travaillent sur des thèmes différents. Je n’interviens pas du tout dans ces groupes animés par un référent. Je leur laisse du phosphore. C’est leur programme. L’idée est qu’ils le font émerger ce qui serait idéal pour Alençon. Plus tard, avec les comptes administratifs, nous verrons comment prioriser et budgétiser ces projets.

Identifier les compétences

Elle dit être entourée « de personnes motivées, de tous âges et de profils différents. Ils ne sont pas tous alençonnais et c’est ce qui est intéressant compte tenu des compétences de la communauté urbaine comme les déchets, les transports, etc. Mais ils aiment Alençon, y travaillent et font vivre la ville, alors ils ont envie de participer au projet. »

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Elle n’a pas fait sa liste.

Ces groupes me permettent d’identifier des compétences car il ne s’agit pas seulement d’être sur la photo, la tâche est importante et il y a du travail. Je veux donc que les gens travaillent à partir de mars 2026 si nous sommes élus.

Sophie Douvry, candidate aux élections municipales 2026.

Elle n’a d’ailleurs « rien promis à personne » et affirme que « l’association reste ouverte aux personnes qui veulent faire quelque chose pour la ville d’Alençon. Parce que c’est la question. Étiquette politique n’en fait pas partie. »

Sa prochaine étape est « le lancement du site Internet de l’association afin que les personnes qui craignent d’adhérer à une association dont l’objet est politique puissent s’exprimer par ce biais ».

Ludovic Assier reconnaît « travailler sous l’eau », et en groupe, sur la question. ©L’Orne hebdo

Ils y travaillent « sous l’eau »

Autre ancien candidat de 2020 (sur la liste d’Emmanuel Darcissac), également siégeant dans l’opposition municipale, Ludovic Assier dit « réfléchir » aux élections municipales de 2026. Et plus précisément encore : « y travailler en sous-marin « .

Nous sommes un groupe de personnes amoureuses d’Alençon et nous portons un certain nombre de valeurs que nous aimerions partager avec la ville.

Ludovic Assier, conseiller municipal d’opposition.

« La question est : que voulons-nous pour Alençon pour demain ? Et il y a plusieurs enjeux majeurs comme la sécurité et l’attractivité économique. Le départ de la population nous concerne aussi et quelle logique pour la communauté urbaine car, jusqu’à présent, c’est Alençon qui donne le ton, mais il y a des problèmes colossaux au CUA. »

« Une liste apolitique »

Selon lui, il ne s’agit pas de faire « une liste pour faire une liste, cela ne sert à rien. Et je ne crois pas à l’homme ou à la femme providentiels. Nous avons besoin d’une liste apolitique et aussi ouverte que possible, de la social-démocratie aux conservateurs modérés, mais qui exclut tous les extrêmes, une liste de personnes souhaitant travailler à Alençon. C’est la condition sine qua non, selon moi, pour que la ville puisse s’en sortir. »

Pour Ludovic Assier, « il faut retrousser nos manches plutôt que de nous cacher derrière des clivages gauche-droite stériles et préjudiciables au territoire ».

Il faut trouver la meilleure formule, la plus large possible pour constituer un projet pour Alençon, car les élections municipales ne sont pas une question de nom en tête de liste, cette époque est révolue !

Ludovic Assier.

Il ne cite pas les noms des personnes avec lesquelles il travaille pour 2026, mais, selon nos informations, l’ancien maire Emmanuel Darcissac ne participerait pas à ces travaux.

Pascal Mesnil : « c’est encore un peu tôt », pour dire n’importe quoi. ©L’Orne hebdo

« Une alliance des plus pertinentes »

Pascal Mesnil, autre candidat de 2020 devenu conseiller municipal d’opposition, refuse de se prononcer sur un futur engagement en 2026. « Je ne sais pas ! », sourit la tête de liste « Une gauche solidaire, écologique et solidaire » soutenue par l’association Alternative citoyenne. « Nous chercherons probablement l’alliance la plus pertinente et convaincante, autour d’orientations et de valeurs partagées, mais nous n’en sommes pas encore au point de prendre contact. »

Il est encore un peu tôt et il est difficile de lire ce qui se passe au niveau national. On voyait une sorte d’union à gauche, mais elle s’est brisée et chacun se tire désormais l’herbe sous le pied.

Pascal Mesnil, conseiller municipal d’opposition.

Le leitmotiv d’Alternative citoyenne ? « Faire avancer les choses en lesquelles nous croyons. » Au Centre Citoyen, nous n’avons qu’à répondre à nous-mêmes. Nous ne sommes pas dans des calculs en amont et, comme les fois précédentes, il n’y aura pas aucune alliance n’a été décidée avant le premier tour. »

« L’important, c’est de ne pas se faire élire… »

Interrogé sur le sujet en raison de son expérience (il a été élu maire d’Alençon à trois reprises, entre 1989 et 2002), Alain Lambert souligne que « le but n’est pas d’être élu, mais de gouverner pendant six ans ». »
Son expérience de conseiller municipal d’opposition lui a appris « l’humilité » : « Quand j’ai vu le contrôle qu’avait Pierre Mauger sur ses dossiers, je n’avais pas d’autre souci que d’y travailler ».
Il avoue avoir été assez tôt un « candidat secret » avec toutes les questions que cela impose : est-ce que j’ai le niveau pour le faire ? Et surtout, je dois apprendre.
Alors il a appris. « Discrètement, je me suis formé en m’inscrivant à des cours sur les compétences des communes et des intercommunalités. C’était un vrai travail de préparation comme pour un examen. »

« Avec pédagogie et éducation populaire »

Il revendique, au nom de son groupe, « faire de la politique autrement. Nous ne travaillons jamais seuls, nous sommes une équipe. »

Pascal Mesnil n’a aucune certitude sur son prochain engagement. « Parce que je n’ai pas seulement cela comme univers. J’ai un équilibre à trouver dans cet investissement, mais aussi avec ma femme, mes enfants, ma petite-fille et mes amis. » Il avoue qu’il apprécie sa mission municipale « d’autant qu’on travaille sur les dossiers et avec l’expérience, c’est plus facile », mais il ne veut pas « oublier le reste ».

C’est une mauvaise chose de fonctionner ainsi et c’est pour cela qu’on reproche aux élus d’être à la surface alors qu’ils n’interagissent plus avec les gens. Nous voulons faire de la politique avec une éducation et une pédagogie populaires, pas seulement avec des inaugurations et une gestion.

Pascal Mesnil.
Olivier Toussaint
Olivier Toussaint souhaite « participer » aux élections municipales de 2026 « de manière constructive » ©L’Orne hebdo

« Ressentez la ville »

Candidat sans étiquette aux élections municipales de 2020, Olivier Toussaint avait recueilli 6% des suffrages exprimés. Pas suffisant pour accéder au deuxième tour. « Ce fut une belle expérience dont nous avons beaucoup appris. »

Se remettra-t-il au combat en 2026 ? ” Je ne sais pas encore. Vous devez ressentir la ville dans laquelle vous vous présentez. J’habite et consomme à Alençon, et je le pratique sous plusieurs aspects, mais ce qui m’intéresse en ce moment c’est plutôt une réflexion sur ce qu’on veut en faire. Alors oui, je veux y participer, en tête de liste ou non, il est encore très tôt pour le dire, mais participez-y de manière constructive. »

Le territoire manque de dynamisme économique et il ne faut pas oublier la solidarité et l’écologie. Ces thèmes sont réfléchis en groupe entier. Il faut trouver 35 personnes qui ont de la valeur ajoutée pour travailler ensemble sur tous les fronts et dans une même perspective : que fera-t-on de la ville dans 20 ans ?

Olivier Toussaint.

Une chose le chatouille certainement : « il faut renouveler les politiques locales, ce qui est essentiel. Cela fait 30 ans que c’est les mêmes, il faut penser à la succession. »

Cette élection municipale ne doit, selon lui, pas s’envisager seule. « C’est une élection à plusieurs niveaux : il y a d’abord les municipales, mais juste après les départementales et régionales. C’est ce qu’Alain Lambert a fait pour prendre le pouvoir à tous les niveaux», sourit-il.

Bertrand Deniaud n'est plus membre des Républicains.
Bertrand Deniaud n’est plus membre des Républicains. Il dit « réfléchir » et est invité à réfléchir aux élections municipales de 2026. ©L’Orne hebdo

Un « vaste sujet » !

D’autres noms circulent encore à propos de ces élections municipales de 2026 à Alençon. A commencer par celui de Bertrand Deniaud qui a claqué la porte du parti Les Républicains il y a deux ans. «Je suis en demande», répond-il. « Je réfléchis et on me demande de réfléchir », dit-il simplement.

Celle de Stéphane Guy également puisqu’il est désormais basé à Alençon : « C’est un non-sujet », rétorque-t-il.

Repaire de Christian ? « Tout ce qui concerne Alençon et son avenir m’intéresse. L’essentiel est : que fait-on pour Alençon ? », dit-il sans répondre à la question.

Frédéric Weil, récemment élu président de la Scène nationale 61 ? « Vaste sujet ! », concède-t-il seulement.

Le RN ? « Il a largement les moyens de faire une liste, mais ils pourraient être confrontés à un problème en tête de liste… Il pourrait donc être parachuté dans la ville », note un observateur.

À gauche ? Les noms de Thierry Mathieu et Vanessa Bournel reviennent souvent. Celui de Romain Bothet, un temps murmuré comme successeur de Joaquim Pueyo, est, en revanche, oublié.

Suffisant pour lui permettre de travailler à l’abri des regards ?

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