« voisin vigilant » mais aussi pyromane, il est condamné pour une série d’incendies dans son quartier

« voisin vigilant » mais aussi pyromane, il est condamné pour une série d’incendies dans son quartier
« voisin vigilant » mais aussi pyromane, il est condamné pour une série d’incendies dans son quartier

Depuis plusieurs mois, des véhicules et des arbres ont été incendiés à Cimiez, créant une inquiétude. L’agresseur n’était autre qu’un habitant du quartier, inconnu de la police et vivant seul avec sa mère. Les raisons de son geste restent floues.

Le Figaro Nice

Dylan, un aide-soignant de 29 ans, a été condamné lundi à deux ans de prison pour une série d’incendies criminels commis à Nice (Alpes-Maritimes). Depuis deux mois, l’inquiétude s’était progressivement installée dans le quartier calme de Cimiez, au rythme des incendies qui se déclaraient à la tombée de la nuit. La plupart du temps, des voitures étaient visées, mais parfois aussi des deux-roues ou des cyprès en bordure de propriétés. Une dizaine d’incendies au total.

En plus de la police municipale déployée sur place, des habitants se sont mobilisés pour surveiller eux-mêmes leur quartier. Parmi ces « voisins vigilants », le jeune soignant avait fait figure de modèle, alertant la presse à chaque découverte de voiture en feu et témoignant souvent le premier devant la police. Une petite balade qui n’a duré que peu de temps. Le 2 avril, le jeune homme est interpellé et placé en garde à vue. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’il avoue être le pyromane de Cimiez. A l’issue de ses auditions, il a été mis en examen et placé en détention provisoire. Une période de plusieurs semaines durant laquelle il aurait été agressé à deux reprises par d’autres détenus.

Un homme « fragile et vulnérable »

Le suspect n’est pas un gros bonnet. Inconnu jusque-là de la police, il est décrit par son avocat comme quelqu’un « fragile et vulnérable ». Vulnérable physiquement, certes, mais surtout d’un point de vue psychologique. “Son père l’a abandonné très jeune, à 12 ans. Il a alors eu des problèmes avec le voisinage. Et puis sa mère, avec qui il vit seul, est également instable, avec des idées suicidaires. »poursuit le conseil du jeune homme, Me Florian Rugo. Selon ce dernier, c’est un attentat subi à Nice en octobre dernier qui serait à l’origine de l’acte. « Il a été gratuitement frappé à coups de poing et de pied par deux hommes dans la rue. À mon avis, c’est là que réside le déclencheur. », soutient-il. Par ailleurs, le prévenu a été déclaré responsable de ses actes par les médecins psychiatres qui l’ont examiné avant l’audience. « S’il avait été pris en charge psychologiquement plus tôt, il n’aurait jamais passé à l’acte »assure cependant Me Rugo.

De son côté, le principal concerné n’a guère fourni d’explications pour expliquer les incendies. Le procureur de la République a requis trente mois de prison, dont un an avec sursis. A la barre, Dylan a présenté ses plus sincères excuses, assurant qu’il rembourserait toutes les victimes au centime près. “Et il le fera!”, lui promet ses conseils. Une bonne volonté entendue par le tribunal qui a décidé de le condamner à 24 mois de prison, dont un an avec sursis. De plus, la peine de prison sera purgée à domicile, sous bracelet électronique. “L’indulgence du tribunal s’explique par le fait qu’il n’avait aucun casier judiciaire et surtout par sa personnalité fragile”analyse Me Rugo. Dylan a aussi l’obligation de travailler, de prendre soin de lui (pendant les deux prochaines années) et d’indemniser ses victimes.

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