De « roadie » du bus de tournée à directeur général de la Salle Albert-Rousseau

De « roadie » du bus de tournée à directeur général de la Salle Albert-Rousseau
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C’est son parcours dans les autobus de tournée de plusieurs grands noms de la musique québécoise qui a formé Claude Desormeaux à son rôle de directeur de la Salle Albert-Rousseau.

Celui qui affirme avoir tout appris « sur le tas » confirme être tombé amoureux du monde du spectacle en devenant très jeune technicien de scène dans les années 1980.

«C’était comme la lumière qui disait : ‘D’accord, c’est vraiment ce que je veux faire!’», raconte celui qui dirige aujourd’hui l’une des plus grandes salles de spectacle du Québec.

Dans ses jeunes années sur la route, avec Michel Rivard, Paul Piché et Richard Séguin notamment, Claude Desormeaux affirme avoir vécu « l’âge d’or de la tournée » et acquis un sens de l’organisation qui a fait sa marque.

«Je suis rapidement devenu tour manager. J’avais donc cette capacité d’organisation et de gestion », explique-t-il. C’est « la passion » pour ce milieu qui l’a fait continuer malgré les longues journées de route.

De fil en aiguille, après la naissance de son premier enfant et son désir de ne pas être un père absent, il revient au Québec et se joint tour à tour aux organismes du Festival de Jazz de Montréal, des Francofolies et du Cirque du Soleil.

Claude Desormeaux a voyagé avec plusieurs artistes québécois de renom alors qu’il était technicien puis directeur de tournée.

Photo Jean-Philippe Guilbault

Il assure qu’il n’a pas éprouvé de chagrin en quittant le monde des tournées. « J’avais vécu ce que je devais vivre et j’étais prêt à relever d’autres défis », philosophe-t-il.

Un jeune d’aujourd’hui peut-il aspirer à un métier aussi atypique ? «Je le pense, mais cela nécessite davantage un saut dans le vide», estime Claude Desormeaux. « Il y a beaucoup de travail à faire, mais nous avons besoin d’une lecture plus détaillée [du marché].»

C’est en 2014 qu’il débarque à la Salle Albert-Rousseau avec un mandat d’agrandissement pour un lieu à fort potentiel.

« Deux choses m’ont surpris et enthousiasmé : la capacité d’accueil d’une grande salle et l’incroyable équipe de professionnels », énumère le directeur général.

Il dit que les mois de juillet et août étaient alors toujours vides. “Pour un développeur comme moi, deux mois de détente dans ce magnifique paquebot, ce n’était pas !” il dit.

Pas seulement des « vendeurs de billets »

Claude Desormeaux développe alors une programmation autour des comédies musicales. « La clientèle était vraiment avide de ce type d’événement, surtout durant la saison estivale. »

La Salle Albert-Rousseau a même mis en place un partenariat avec le Théâtre Saint-Denis, à Montréal. «Les producteurs savent maintenant qu’ils peuvent nous proposer un projet d’envergure et ont accès à deux salles qui totalisent environ 100 000 billets», explique M. Desormeaux.

Le diffuseur suit également de près les artistes émergents.

« Le Québec est véritablement devenu un pourvoyeur d’artistes émergents », constate-t-il. “[Les diffuseurs] nous avons vraiment une responsabilité […] être des porteurs culturels de l’émergence.

Selon lui, les différents animateurs communiquent mieux entre eux et un artiste émergent « ne reste pas longtemps émergent ». « Au lieu de faire de petites caves, [ces artistes] va rapidement faire les réseaux officiels», affirme Claude Desormeaux.

La faillite du groupe Juste pour rire, producteur de comédies musicales notamment, met en lumière, selon Claude Desormeaux, les nouvelles responsabilités des salles de spectacle.

« Diffuseurs, nous ne sommes pas que des vendeurs de billets. Nous avons des compétences internes développées en production », note-t-il. « Dans les dix prochaines années, les radiodiffuseurs qui développeront une contrepartie en matière de production feront vraiment mieux que les autres. »

Beaucoup de

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? Être à l’écoute et saisir les opportunités.

Qui vous inspire ? Mes chers collègues radiodiffuseurs, c’est impressionnant de voir comment nous nous découvrons en tant que réseau.

Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde, que serait-ce ? La guerre, pour pouvoir insuffler dans le cerveau de certains hommes une vision différente.

 
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