Régimes de retraite municipaux | La Cour suprême n’entendra pas l’affaire

Régimes de retraite municipaux | La Cour suprême n’entendra pas l’affaire
Descriptive text here

La Cour suprême du Canada n’entendra pas la contestation liée à la loi qui imposait une restructuration des régimes de retraite à prestations déterminées dans le secteur municipal.

Lia Lévesque

La Presse Canadienne

Cette loi, adoptée en décembre 2014, imposait une restructuration, alors que ces régimes à prestations définies étaient confrontés à d’importants déficits.

La loi a été immédiatement contestée, tant par les syndicats que par les associations de retraités. Les syndicats y voient un obstacle à la liberté d’association, qui inclut le droit de négocier collectivement les conditions de travail.

En 2020, la Cour supérieure du Québec a accueilli partiellement les requêtes présentées devant elle. Ainsi, il a déclaré inconstitutionnelles les dispositions de la loi relatives à la suspension de l’indexation des pensions des participants déjà retraités. Elle a toutefois rejeté les demandes tendant à ce que les autres dispositions de la loi relatives aux participants actifs soient déclarées inconstitutionnelles.

En mai 2023, la Cour d’appel a rejeté les appels. Et la Cour suprême du Canada a annoncé jeudi qu’elle rejetait les demandes d’autorisation d’appel.

Réactions syndicales

« Nous sommes heureux de la victoire des retraités ; nous sommes très tristes pour nos (participants) actifs», a commenté Roxane L’Abbée, coordonnatrice du secteur municipal au Syndicat canadien de la fonction publique, en entrevue. Le SCFP, affilié à la FTQ, représente la majorité des employés municipaux syndiqués au Québec.

“Cette décision est la dernière étape d’une décennie entière de contestation qui a débuté avec la loi 15, en 2014”, a rappelé Mme.moi L’Abbé.

Les syndicats étaient d’autant plus frustrés, à l’époque, que la loi avait préséance même sur les ententes qui avaient été négociées avec les parties patronales concernant le régime de retraite.

« Nous avons des gens qui, très consciemment, à l’époque, ont accepté de négocier avec les employeurs, de négocier des avantages sociaux inférieurs, une rémunération inférieure, pour avoir un meilleur plan de retraite. La loi 15 est venue bafouer ces signatures, pour nous”, a déploré M.moi L’Abbé.

La Fédération des employés de la fonction publique, affiliée à la CSN, représente également les employés municipaux concernés. « Pour la CSN, il demeure impératif que tout changement dans les relations de travail se fasse par une véritable négociation entre les parties. Ce n’est pas parce que les employeurs sont en déficit ou en difficulté financière que cela les autorise à agir unilatéralement. C’est en empruntant le chemin de la négociation et non de l’imposition qu’on arrive à trouver des solutions pour les parties», a commenté Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Attal et Trudeau célèbrent leurs « valeurs communes » à Ottawa
NEXT Restitution des visas pour les Mexicains